• Chapitre 4 : Deux absences remarquées

     

    Chapitre 4 : Deux absences remarquées


     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Pendant ce temps la seule lumière allumée du château provient de l’aile où se trouve Raiponce. Alors que ce passait de sombres projets au port, le médecin, ramené par Anna et Kristoff se trouve au chevet de Raiponce tandis que de l’autre côté de la porte patientait anxieux Eugène. Je le regardais faire les cent pas arpentant le couloir de long en large, lui qui paraissait toujours sur de lui, je n’aurais jamais imaginé le voir si inquiet ; Kristoff quand à lui s’était assoupi sur un fauteuil. Elsa nous accompagnait également tentant de rassurer Eugène
    -Ne t’en fais pas, ça va très bien se passer, viens t’asseoir avec nous, le médecin t’appellera quand ça sera terminé !
    -Mais oui c’est un excellent médecin ajoutais-je d’une voix enjoué pour lui donner du courage, je me souviens petite il m’avait soigné mon pied endolori après que j’ai fait une chute de vélo dans l’escalier et accidentellement cassé un buste représentant notre grand père.
    En voyant le regard sévère d’Elsa mon sourire s’estompa
    -hum…enfin bien sur ça n’a rien à voir…et je ne sais pas pourquoi je raconte ça moi, surtout que personne ne savait pour le buste hum, je veux dire…il est très compétent. Sur ce je me tus rouge de honte sous le regard quelque peu moqueur de ma sœur et d’Olaf. Si cela n’était pas de moi, j’aurai été satisfaite car j’avais réussi à faire s’arrêter de marcher Eugène qui lui aussi esquissa un sourire…Heureusement, Kristoff était encore endormi et n’avait pas entendu ! Pour briser ce sentiment de honte je lui donnais un léger coup de coude qui le réveilla et aussitôt je me blottis dans ses bras. Kristoff encore à moitié endormi ne réagi guère et se rendormi paisiblement, qu’importe c’était si bon de se retrouver dans les bras de l’être aimé ! Quel sentiment de sécurité, moi aussi je fermais les yeux et senti la fatigue arriver. Je commençais à somnoler quand la porte de la chambre de Raiponce s’ouvrir laissant apparaître le médecin. Ce qui fit sursauter Kristoff qui involontairement me donna un coup de coude
    -Prince Fizterbergh ? Appela-t-il
    -Oui ?! Que se passe-t-il docteur ?!
    -Je tenais à vous féliciter, la Princesse Raiponce vient d’accoucher, vous êtes le père d’un petit garçon
    A ces mots tous nous entourâmes le jeune papa pour le féliciter et alors que nous approchions le médecin ajouta.
    -La Princesse de Coronna est fatiguée je vous demanderai donc de ne pas rester longtemps
    -Bien entendu docteur, je ferai d’ailleurs venir la garde de sorte que ce couloir reste calme et mettra à sa disposition des domestiques répondit ma sœur avant que nous puissions entrer et découvrir ce petit être merveilleux. Une fois entrée, je vis ma cousine allongée, tenant dans ses bras le regard émerveillé le petit Prince alors qu’Eugène à côté de moi approcha de sa belle d’un pas hésitant, comme s’il était dans un autre monde, à tel point qu’il ne réagi même pas quand Pascal lui monta sur l’épaule lui qui pourtant déteste ce petit caméléon
    -Tu veux prendre ton fils ? demanda Raiponce lui tendant le bébé alors qu’il s’abaissait au chevet de ma cousine
    -Raiponce, il est magnifique ! Comment l’appellerons-nous ?
    -Il y a un prénom que j’aime beaucoup ; celui de mon confident, celui qui est toujours à mes côtés, qui me fait rire, me console…
    -Tu veux donc l’appeler Eugène comme son père demandais-je innocemment
    -Non, Pascal !
    Cette réponse de ma cousine ne manqua pas de nous faire rire autant que la mine déconfite d’Eugène qui, regardant sa belle se reprit et déclara en regardant son fils
    -Prince Pascal de Coronna, tu fais de moi le père le plus heureux du monde
    Le jeune Prince quand à lui souris à Eugène mais rapidement détourna son regard et tendis ses petits bras tentant d’attraper le nez d’Olaf qui s’était approché. Je donnais alors un petit coup de coude complice à Elsa
    -Hihi Elsa ! Je crois qu’il veut un bonhomme de neige !
    -Oh le petit ange, autant exaucer son souhait je ne sais trop bien ce que peut donner un enfant qui n’a pas son bonhomme de neige n’est ce pas Anna ?
    -Hé !!!
    Tout en se moquant gentiment de moi Elsa fit apparaître trois petites balles de neige qu’elle assembla, en un petit bonhomme. On aurait dit un Olaf en miniature. Comme pour Olaf, elle ajouta un mini nuage de neige au dessus de sa tête, puis elle l’entoura d’une couche de glace transparente créant ainsi une boule neige qu’elle posa sur la table de chevet de Raiponce
    -Et voila, un bonhomme de neige pour le petit Pascal, allons, laissons Raiponce se reposer, ma chère cousine, si tu as besoin de quoi que ce soit les serviteurs se feront une joie de te servir.
    Sur ces mots, ma sœur, Olaf, Kristoff et moi-même prîmes congé laissant les jeunes parents profiter d’un peu d’intimité avec leur nouveau né
    Raiponce garda la chambre pendant quelques jours alors que pendant ce temps le château grouillait d’activité pour les préparatifs de notre mariage. Trois jours après la naissance du petit Pascal ; le Prince Karl reparu au château au nom de sa visite diplomatique et en tant qu’hôte d’Arendelle il était automatiquement invité à notre mariage, qu’importe je l’ignorais, j’avais tellement d’autres choses à penser : le buffet, la table, les convives le déroulé de la cérémonie, j’étais si excité. Kristoff quand à lui était reparti dans les montagnes prévenir les trolls de notre mariage afin qu’eux aussi puissent assister à la cérémonie m’ayant promis avant de partir que son costume de mariage ne sera pas celui que lui avaient fabriqué à la hâte sa « famille » quand je les ai rencontré la première fois. Tout en déambulant dans la salle d’honneur, où Elsa été couronnée et où nous allons nous dire oui Kristoff et moi ; j’eus le plaisir de voir que Raiponce avait quitté le lit, et casse cou qu’elle est se tenait en équilibre précaire pour installer des fanions de Coronna
    -Ca sera amusant cette association entre le soleil de Coronna et les Flocons d’Elsa, un équilibre parfait tu ne penses pas
    -euh le tiens n’a pas l’air parfait tu ferais mieux de descendre avant de te blesser !
    -Ah ma chère cousine moi aussi j’ai vécu seule dans une tour ; j’ai eu le temps de m’entraîner à l’équilibre ! Et de la haut j’ai une vue d’ensemble, je vois d’ailleurs que la Reine prend très au sérieux ses rapports diplomatiques !
    Elle avait raison, Elsa était assez peu avec nous préférant la compagnie du prince Karl. Les deux semblaient tous deux très complices. Elsa lui décrivait le royaume, lui narrant son histoire et parlant de son palais de glace construit sur le flan de la montagne du Nord
    -Oh j’imagine que cela doit être magnifique, Majesté, si j’osais je vous demanderai de pouvoir visiter ce palais dont vous me faîtes une description si extraordinaire
    -Nous verrons Prince Karl, je souhaitais le montrer à ma cousine la princesse Raiponce ; mais venant d’accoucher je ne sais pas si elle sera en état, mais si vous revenez visiter notre Royaume pourquoi pas
    J’avais envie de vomir à entendre cette conversation, en plus elle est d’accord pour qu’il revienne au royaume aussi m’éloignais je quelque peu déçue ; à la veille de mon mariage, je ne puis être avec ma sœur ! En partant je ne remarquais même pas que je croisais, tapis dans un recoin du couloir une silhouette qui pourtant ne m’étaient pas inconnue et qui ne perdait pas une miette de la conversation et jubilait :
    -Tiens tiens, la princesse Raiponce a eu un enfant ? Sans doute verserait-elle une forte rançon s’il arrivait un malheur, et pour le coup plus besoin du prince Hans ! Vite, pas une minute à perdre !
    Pendant ce temps j’appris le retour de Kristoff et Sven et m’empressa d’aller à sa rencontre dans la cour du château je fus cependant étonné de le voir rentrer sans être suivi des trolls.
    -Ils viendront, mais ils ne font qu’un avec la nature donc ils viendront demain pour la cérémonie me dit-il devançant ma question.
    -Oh dès l’instant où ils seront présents à la cérémonie c’est parfait ! Répondis-je en l’embrassant. Tandis que nous entrions profiter de notre dernière soirée de célibataire avant le grand jour.
    Bien entendu dès l’aube j’étais réveillée depuis des heures quand Elsa frappa à ma porte
    -Allez y, je vois où elle en est et vous rejoins l’entendis-je lancer tandis que je lui disais d’entrer
    -A qui parlais-tu demandais-je depuis mon dressing
    -A Eugène et Raiponce, ils vont prendre place dans la salle, j’ai fait appeler Kay et Mme Gotte pour surveiller le petit prince.
    Mais tandis qu’Elsa s’approchait découvrir ma robe et m’aider à finir de me préparer nous étions à mille lieux de nous douter du drame qui se passait dans la chambre à l’autre bout du couloir. En effet, deux hommes entrèrent dans la chambre et assommèrent Kay et Mme Gotte avant que n’entre le duc qui se dirigea vers le berceau
    -Oh qu’il est mignon ce petit ! Et tu vas servir mes desseins ! Avant de prendre le petit endormi et s’enfuir. Mais alors que le duc sortait discrètement par les cuisines du château, ses hommes le mirent en joue et entendit une voix familière derrière lui
    -Alors cher duc ! On pouponne ?!
    Le duc se retourna face à la silhouette imposante du prince Hans
    -Vous ?! Je croyais que vous étiez au palais de glace !?
    -Je ne pouvais pas ne pas assister au mariage de celle qui a failli être ma femme voyons ; la vengeance n’en sera que plus agréable, lire leur bonheur avant de déchaîner leur malheur !
    -Et pourquoi mes hommes me menacent-ils ?
    -Vos hommes ? Vous ne vous rappelez pas de la première potion du troll ? Pardonnez-moi mais ce sont MES hommes désormais, et vous…je n’ai plus besoin de vous ! Messieurs si vous voulez bien débarrasser le duc de ce nouveau né et ensuite l’accompagner amicalement vers les cachots, je vous rappelle que nous sommes pressé la cérémonie va commencer !
    Pendant ce temps, la cérémonie allait débuter, Kristoff m’attendait devant l’évêque, les invités déjà placé, et soudain la musique retentie. Les portes alors s’ouvrirent et je parus dans ma magnifique robe d’un blanc immaculé en satin agrémenté de flocons brillants et en guise de coiffe, une tiare de glace confectionnée par Elsa qui me conduisaient vers mon futur époux. Je ne pus m’empêcher de penser à mes parents.
    -J’aurai tant aimé que papa me conduise aujourd’hui chuchotais-je
    -Moi aussi ils me manquent, mais aujourd’hui comme tu dis si bien, tu vas fêter un renouveau ! rétorqua Elsa tandis qu’elle rejoignait sa place me laissant aux côtés de Kristoff stupéfait de ma robe de mariée, mais, en le dévisageant je crus déceler une pointe de tristesse.
    -Tu es magnifique Anna !
    -Merci Kristoff, mais qu’as-tu je te sens préoccupé
    -Papy n’est pas présent ! Les trolls ne l’ont pas vu aujourd’hui, c’est très bizarre
    Au même moment, Raiponce chuchota à Eugène
    -Dis moi pourquoi ne vois-t-on pas Kay et Mme Gotte ? Ils devaient venir avec Pascal
    -Ils n’ont peut être pas voulu le réveiller le rassura-t-elle tandis que l’évêque commença la cérémonie, tandis que tapis dans l’ombre où personne ne pouvait le repérer le Prince Hans ne perdait pas une miette de la cérémonie, le petit prince Pascal endormi dans ses bras
    -Profitez, dans peu de temps vous serez dans votre pire cauchemar ! Arendelle m’appartiendra, et grâce au duc, je vais même pouvoir m’emparer de Coronna ! Et tandis qu’il sortait pour rejoindre sa monture, il ne se rendait pas compte que le petit Prince Pascal toujours endormi tenait dans sa main un petit jouet qui tomba par terre : une boule neige avec un mini bonhomme de neige à l’intérieur…

     


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  • Chapitre 3 : Le Retour d’Hans



    Cette soirée de rêve se termina ; combien de danse avons-nous fait ? Je n’en sais rien et peu importe car elles étaient toutes avec Kristoff, tandis que ma sœur Elsa raccompagnait les convives ; je retrouvais cette salle de réception telle que je l’ai connue pendant des années : silencieuse et vide…enfin pas complètement, Raiponce malgré les injonctions d’Eugène était encore debout pour nous présenter encore une fois ses félicitations et nous demander à Kristoff et moi-même d’être les parrain et marraine du futur bébé mais aussi d’avoir la correction d’attendre qu’elle accouche avant que nous nous marrions
    -Tu comprends, je n’ai pas envie de passer un second bal sans pouvoir me mouvoir sans avoir l’impression d’être une armoire normande ; ne t’en fais pas, ça ne devrait pas tarder ! De toute manière si nous repartions maintenant je risque d’accoucher pendant la traversée et la mer est mau…
    Elle s’arrêta au milieu de sa phrase se rendant compte de son impair ; ça y est je revoyais à nouveau au travers de ma cousine la responsable du décès de mes chers parents, heureusement Eugène intervînt avant que des propos que je ne réponde des propos que j’aurai pu regretter
    -Allons ma jolie ! Il est tard, ta cousine a eu suffisamment d’émotions pour ce soir et toi tu devrais déjà être couchée et je ne supporte plus d’avoir dans ma poche ton crapaud.
    -Caméléon
    -C’est pareil ! Allez, on va se coucher maintenant ! Anna ; Kristoff encore une fois tous mes vœux !
    Sur ce ils prirent congés et je remarquais qu’il ne restait dans la salle mis à part Kristoff, Elsa…accompagnée du Prince Karl !
    -Anna, tu n’es pas encore couchée. J’ai décidé de renouer des liens avec les Iles du Sud et accueillir le Prince Karl au château en tant qu’ambassadeur jusqu’à ton mariage ; c’est un premier pas qui nous fera tirer un trait sur le passé, mais Prince, cela ne changera en rien la politique de notre Royaume à l’encontre de votre frère
    -Bien entendu Majesté et je vous remercie de l’invitation, néanmoins vous célébrez ce soir la Princesse Anna, je pense qu’il serait plus convenable que je me retire pour le moment
    -C’est très aimable à vous Prince rétorquai-je les dents serrés mais avec le ton le plus poli que je pouvais lui accorder. Sur ces paroles il prit congé comme l’étiquette l’exige, suivi par le dernier serviteur encore présent dans la salle de réception. Je n’étais pas fâchée de le voir partir ; ma sœur en revanche le regardait s’éloigner quelque peu rêveuse
    -Il est mignon quand même ce Prince Karl ! Et très bon diplomate, pas comme ce fameux prince Hans
    -Tu parles il lui ressemble comme deux gouttes d’eau ! Tu aurais du le faire arrêter immédiatement !
    -Ca suffit Anna ; régner est une affaire de jugement, et toi tu t’aveugles d’aprioris !
    J’aurai pu répondre tant de choses, j’étais en conflit entre être d’accord avec le jugement d’Elsa et mon sentiment mais je n’eus pas le temps de choisir ma réponse, Eugène reparu dans la salle de réception
    -Euh S’il vous plait ! On aurait besoin d’un médecin ! Raiponce a des contractions !
    -Eh bien que de nouvelles ce soir ; Anna va faire prévenir le médecin, qu’il vienne dans les plus brefs délais au château
    -Permets moi de t’accompagner, en traîneau cela sera plus rapide chérie. Me dit Kristoff ce qui me fit marquer un temps d’arrêt rêveuse, pour la première fois il m’a dit « tu », et surtout le dernier mot !
    -Anna, ça n’est pas le moment de dormir viens ! ajouta Kristoff pour me sortir de ma rêverie !
    Ainsi à bord du traineau neuf de Kristoff nous traversâmes la ville conduit par Sven avec sur ses bois Olaf qui fort peu discret braillait « le bébé arrive ». Dans notre enthousiasme à aller querir le médecin, aucun ne nous n’avons fait attention aux deux passants que nous avons croisé et pourtant ! Le premier d’entre eux était le prince Karl qui retournait à son navire et, quelques mètres derrière lui, le serviteur qui a quitté la pièce peu après lui continuait à le suivre à la trace et désormais seul, il l’interpella
    -Alors Karl ? On fait les yeux doux à la reine d’Arendelle ? Félicitations, les Iles du Sud seront ravies que le lien soit maintenu avec Arendelle !
    -Comment ? Qui est là répondit Karl en se retournant, voyant le serviteur il ajouta « Qui êtes vous ? »
    -Oh voyons ! Tu m’as ignoré pendant notre enfance mais tout de même répondit le serviteur qui approcha une lanterne de son visage ce qui fit reculer de stupeur le prince Karl
    -Hans ?! Comment est ce possible ?...
    -…que je ne sois pas dans les geôles dans lesquelles tu m’as jeté comme un malpropre à mon retour ? Facile, vois tu mon cher frère, pendant que toi tu te pavanais à t’imaginer déjà souverain avec toute la clique, moi, le petit dernier rejeté, je n’avais rien d’autre à faire que d’explorer le château, ce qui permet de découvrir des passages secrets ! Sache qu’on entre et on sort comme on veut de tes fameuses geôles ; il ne m’a pas fallu bien longtemps pour en sortir et m’embarquer dans ton navire pour revenir ici !
    -Eh bien tu vas y retourner rapidement quand j’aurai appelé la garde
    -Ah erreur mon cher frère, tu ne fais pas la loi ici, tu n’es pas dans ton royaume !
    -Il n’empêche que tu restes banni ici, la garde d’Arendelle s’en chargera !
    -Oh je ne crois pas ! A ces mots Hans aspergea d’un gaz son frère qui tomba inconscient. Lorsqu’il se réveilla, il était sur une chaise, attaché dans la cale de son propre navire avec à l’autre bout de la pièce Hans qui éclairé par la seule torche de la pièce admirait la couronne de son frère
    -Tu sais mon cher frère, il est hautement improbable que je règne un jour sur les Iles du Sud mais en regardant cette couronne je me dis que je ne rate pas grand-chose ! Allons ne te débats pas tu ne te souviens pas « il faut constamment rester droit et écouter ! » Cette dernière phrase fit ressurgir un flash Back au Prince Karl qui se revoit enfant, à mener ses frères en brimant le benjamin du groupe
    -Qu’attends tu Hans ? Tu veux que j’annule ta condamnation ? Tu veux te venger de la famille ?
    -Pour l’instant je veux que tu te taises, comment tu disais déjà ? Ah oui « laisse les grands parler ! ». A ces mots une silhouette d’un homme frêle apparaît dans l’embrasure de la porte
    -Prince Hans, mes hommes ont trouvé ce que vous cherchiez
    -Ah monsieur le duc de Welselton vous arrivez à point nommé ! Permettez moi de vous présenter mon frère ainé Karl, excusez le de ne pas vous serrer la main il en est incapable pour le moment ! Mais trêve de politesse montre-moi cela.
    D’un geste du menton, les soldats apportèrent un sac de juste dans lequel était séquestré un troll ! Et pas n’importe lequel, le patriarche ! Le détenteur des secrets de magie
    -Un troll ?
    -Oui un Troll ! Vois tu pendant qu’Anna était partie rechercher sa sœur alors qu’Arendelle gelait, j’ai pris la liberté de feuilleter leur bibliothèque et j’y ai trouvé cet ouvrage avec la carte que tiens le duc de Welselton. Il nous explique tout sur les trolls et sur leurs savoirs ; et cette euh charmante créature va se faire un plaisir de nous apporter les renseignements que l’on souhaite
    -Jamais ; la magie ne doit pas être mises entre n’importe quel mains, dont les vôtres !
    -Hahaha belle arrogance, mais tu nous transmettras tes savoirs que tu le veuilles ou non ! Vois tu Karl il y eu du bon à mon renvoi au pays, car ces petites créatures sont vulnérables au venin de ce fameux corail orange…tu sais, celui qu’on ne trouve que sur nos côtes, avant d’embarquer ce qui va rendre notre petit ami beaucoup plus coopératif !
    A ces mots ; tandis que les gardes maintenaient fermement le troll, Hans versa quelques gouttes du venin sur le front de la créature qui tressailli à chaque goutte pour d’un coup se relâcher. Les gardes desserrèrent leur étreinte et la créature prépara deux mixtures avec les ingrédients rapportés par les gardes en même temps que lui avant de les tendre à Hans.
    -Avec cette potion vous pourrez contrer les pouvoirs de la Reine, et avec cette seconde…
    -Oui ça va j’ai compris, mettez cette chose hors de ma vue ! Bien, et maintenant, mon cher frère tu vas servir mes desseins
    -hum Prince Hans…NOS desseins !
    -oui je ne vous oublie pas duc, quand j’aurai le pouvoir à Arendelle vous aurez vos contrats commerciaux !
    -Jamais je ne t’aiderai à opérer un coup d’Etat !
    -Oh ne t’en fais pas, avec cette potion, tu nous serviras sans même t’en rendre compte, pour toi tu feras simplement ton travail de diplomate et tu réussiras à l’amener jusqu’à moi !
    A ces mots Hans fit ingurgiter de force à son frère le contenu de la potion qui lui fit perdre conscience, après quoi, il détacha son frère et l’allongea.
    -Bien messieurs, il va se réveiller d’ici vingt minutes, montez le dans sa cabines, il croira s’être endormi dans sa cabine et quand il se réveillera, nous serons parti pour le château de glace !
    -Si vous permettez monseigneur, je préfère rester sur place ; je me méfie de la magie, mais je vous laisse mes hommes à votre disposition
    -Comme vous voudrez duc, mais dépêchons, nous n’avons pas beaucoup de temps !
    Et quelques instants plus tard on vit sortir du navire amiral des Iles du Sud une expédition prenant la direction des montagnes au milieu de la ville endormi où la seule lumière encore allumée provient du château.


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  • Chapitre 2 : Je t’aime Tu m’aimes ! On s’aime !
     


    Chaque danse me parut être une éternité, les valses s’enchaînaient et tout autours de moi tournait, le décor, les invités, tout me paraissait flou, il n’y avait que Kristoff et moi dans la salle, nous ne parlions pas, nos regards suffisaient à nous dire tout ce que nous ressentions l’un pour l’autre. Néanmoins au milieu du flou que représentaient les invités dans mon esprit entièrement orienté pour mon cavalier, je crus distinguer une silhouette que je pensais bien ne plus jamais revoir, aussi me détournai-je quelques instants de Kristoff qui s’inquiéta
    -Que se passe-t-il ? Votre cheville vous fait de nouveau souffrir ?
    -Non rassurez vous, je souhaite euh…juste prendre un rafraichissement, toutes ces merveilleuses danses m’ont complètement assoiffée ! 
    Non pas que j’avais soif, je ne savais même pas ce que j’avais ni quelle heure il pouvait bien être tellement ces danses m’avaient transporté comme dans un rêve, mais cette silhouette aperçue m’avait de suite ramené sur terre, j’avais surement rêvé, mais je devais en avoir le cœur net ! Aussi, alors que je me rendais au niveau du buffet et prenais quelques amuses bouches, j’observais la salle. Il ne me fallu pas longtemps pour repérer Elsa en train de rire avec Raiponce et Eugène en me regardant ce qui me fit quelque peu rougir ; visiblement ma démonstration de danse avec Kristoff ne les avaient pas laissé de glace sans mauvais jeu de mots. Mais je me reprenais, ça n’était eux qui m’avaient intrigué et continuais à observer et dans un des coins de la salle je le revis ! Mon sang ne fit qu’un tour, comment oses-t-il revenir ici me demandais je tandis que je traversais la salle de bal, passant devant Kristoff sans même lui prêter une quelquonque attention. M’approchant de l’homme je lui dis fortement tandis qu’il me tournait le dos
    -Vous ! Comment osez-vous venir ici ! Vous savez que vous n’êtes pas le bienvenue ici Princ…
    Je m’interrompis immédiatement tandis que l’inconnu se retournait, devenant rouge de confusion alors que les invités proche ne nous s’étaient retournés après m’avoir entendu parler disons…fort
    -Euh…excusez moi je…je vous ai euh…confondu veuillez m’excuser
    -Je vous en prie Mademoiselle, je me présente cela évitera les confusions : Prince Karl…des Iles du Sud
    -Des Iles du Sud ?...vous êtes donc un des frères du Prince Hans, je vous ai pris pour lui
    -Ce n’est rien, nous sommes une grande fratrie et nous nous ressemblons beaucoup ! Vous connaissez donc mon jeune frère mademoiselle…
    -oui pardon Princesse Anna d’Arendelle
    -Princesse ! Oh évidemment je comprends votre énervement, c’est justement à cause du comportement de mon frère que je suis venu présenter les excuses officielles des Iles du Sud à vos Majesté
    -Que se passe t-il Anna demanda Elsa qui, attirée par mon comportement s’est approchée de nous suivi d’Eugène, Raiponce et Kristoff qui lui aussi s’était approché
    -Oh Rien, une méprise ! Majesté, je vous présente le Prince Karl des Iles du Sud
    -Des Iles du Sud ? Monsieur il ne me semble pas que nous ayons convié une délégation de votre Royaume
    -Pardonnez moi Majesté, je suis venu de ma propre initiative afin de vous présenter en tant que premier héritier du trône les excuses officielles des Iles du Sud à propos du comportement inqualifiable de mon jeune frère et vous supplie de les accepter de sorte que nos deux royaumes puissent exister en étant en bons termes
    -Il s’agit donc d’une visite diplomatique Prince, vous n’êtes donc pas sans savoir qu’il y a des convenances à respecter dont vous avez fait fi
    -Je sais Majesté, pardonnez mon audace, mais au vu de la gravité de l’acte de mon frère je me devais de venir ainsi ne serais ce que pour vous féliciter pour ce nouveau couronnement et, afin de marquer notre bonne volonté je vous apporte les symboles de nos Iles en signe d’amitié entre nos deux royaumes
    Raiponce me tapota doucement le bras me faisant signe que nous ferions mieux de tous nous éloigner, cette conversation devenait une entrevue diplomatique entre la souveraine et le prince héritier, il était en effet de bon ton de nos éclipser ce que nous fîmes poliment, mais même éloigné, je ne pouvais plus détacher mes yeux de ma sœur en train de converser avec le prince Karl, quelque chose au fond de moi me disait qu’il était comme son jeune frère !
    -Et bien ma chère cousine, tu t’es remis miraculeusement rapidement et tu ne fais même pas danser ton cavalier, c’est quand même dommage ! Me souffla Raiponce ce qui me fit revenir au sein de notre petit groupe
    -hein ? Oh oui c’est vrai excusez moi Kristoff, je suis quelque peu étourdi avec l’arrivée de ce Prince Karl
    -Je vois ça, d’ailleurs vous n’avez même pas été cherché le rafraichissement que vous comptiez prendre, aussi permettez que j’aille vous le chercher moi-même ! Et sur ces mots il tourna les talons
    -euh…ah oui d’accord merci…Je l’ai fâché vous pensez ? M’inquiétais-je auprès d’Eugène et Raiponce. Ca serait absolument terrible moi qui ai tant attendu de retrouver Kristoff, pouvoir danser avec lui, l’aimer, et voila qu’un nouveau prince des Iles du Sud vient tout gâcher de notre merveilleuse soirée, et qui plus est, voilà qu’il accapare ma sœur ! Raiponce et Eugène échangèrent un regard dont je ne saurais dire s’il était complice ou gêné, comme s’ils cherchaient la réponse qu’ils devaient m’apporter, sans doute pour ne pas me peiner ce qui contribua à augmenter mon malaise. Décidément cette soirée ne se passait pas comme je l’aurais rêvé ; il fallait que je m’aère ce que je dis à mes interlocuteurs avant de tourner les talons et me diriger vers les jardins
    -Ah, mais…Anna Attends nous, on t’accompagne tu ne vas pas rester seule c’est idiot me dit Raiponce tandis que je la voyais derrière moi faire des signes de la main
    -non merci ! Répondis-je d’un ton plus sec que je ne l’aurais voulu ce qui stoppa Raiponce
    Je déambulais seule dans les jardins à observer les rosiers en fleurs tandis qu’un sentiment de tristesse m’envahissait, la soirée n’était certes pas terminée mais comme j’aimerai que ça soit déjà le cas ! Il va forcément m’être nécessaire de reparaître en public avant la fin du bal, et supporter la vision de ce prince des Iles du Sud et en plus Kristoff qui s’est détourné, comme je suis confuse moi qui l’aime tant
    -C’est curieux tu es comme ta cousine à passer en un instant du coq à l’âme et à vouloir constamment observer les fleurs ! Sauf qu’elle, c’est des fleurs aux pétales d’or qu’elle admire, et surtout elle est enceinte…tu n’es pas enceinte dis moi ?!
    Surprise je me retournais plus brutalement que je ne l’aurais voulu et Eugène sursauta devant mon volte face
    -eh doucement ma jolie ! Ma tête a pris suffisamment de coups de poêle à frire par ta cousine ; je ne veux pas la guerre
    -vas t’en Eugène s’il te plait j’ai besoin d’être seule
    -Ah je comprends, c’est sur que vivre dans l’ombre de sa sœur reine, l’impossibilité de sortir du château et de nouer des liens affectifs avec une tierce personne ce n’est pas facile à vivre…mais c’est comme ça qu’on devient adulte
    -Dites donc Monsieur Fizterbergh n’avez-vous pas dit une phrase similaire à ma cousine au début de votre rencontre ?!
    -Je plaide coupable, mais au moins je t’ai fait sourire !
    Sur ce point il avait raison, Raiponce m’avait déjà raconté sa rencontre et son coup de foudre pour Eugène et le voyant ainsi, pour une fois seul à seul, je comprends la chance de ma cousine, c’est vrai que c’est un dragueur, mais il a un cœur d’or
    -Et tu comptes me séduire comme elle ? Je ne pense pas qu’elle apprécie l’idée d’un ménage à trois
    -Oh non rassures toi…je préfère les brunes ! Et blague à part, ton cœur est déjà pris de toute façon ! Il est à Kristoff !
    -Je…
    -Voyons Anna, tout le monde le sait ; toi la première ! Kristoff est là ce soir, ta sœur a récupéré son trône et maitrise son pouvoir et en cadeau tu as l’amour en prime !
    Ces dernières paroles ont eu le don de me mettre mal à l’aise, c’était ce que me chantait Hans…douloureux souvenirs ; Eugène senti mon malaise et poursuivi
    -On a tous au départ peur de l’amour, on n’ose pas, mais quand on écoute son cœur on a la réponse ! C’est ce qui s’est passé pour moi, j’ai écouté mon cœur et ça m’a fait m’évader pour aller récupérer Raiponce avant qu’il ne soit trop tard. Anna laisse toi aller avec Kristoff tu l’aimes et lui aussi c’est clair comme de l’eau de roche
    -Mais je l’ai laissé tomber ce soir et je crois qu’il est fâché
    -Mais non tu te fais des idées, et même si c’était le cas tu vois cette bosse, c’est le dernier coup de poêle de Raiponce quand je lui ai dit que je voulais que notre fils s’appelle Flynn !
    -haha ! J’espère qu’on n’en arrivera pas à de tels excès de violence !
    -Ne t’en fais pas je te fais marcher ; allez oublie ta tristesse !...Oh c’est absolument magnifique ce petit patio ! Très romantique ajouta Eugène en agitant sa main droite
    -Oui, c’est vrai que c’est…Eugène ? Où es tu passé ?
    En un clin d’œil il avait disparu, lui qui jusqu’ici était si courtois m’avait littéralement posé un lapin ! Je me retournais quelque peu déçue de ce comportement et resta figé sur place ! Kristoff me faisait face, il semblait gêné et tenait deux coupes de champagne à la main
    -J’étais parti vous chercher un rafraichissement et en une seconde vous aviez quitté la salle
    -Oh pardonnez moi, je croyais vous avoir mis en colère lu dis-je tout en l’invitant à s’asseoir à mes côté sur un petit banc en pierre sous la grande roseraie du jardin
    -En aucune façon, je ne suis que votre humble serviteur votre Majesté ajouta-t-il quelque peu amusé en me tendant une des deux flutes. Visiblement, Eugène lui a donné quelques conseils de drague ; j’adore !!! Je lui souriais en acceptant la coupe qu’il me tendait, et, tandis que nous trinquions je perçus un petit cliquetis dans mon verre, et pour cause, une bague se trouvait à l’intérieur ! Tandis que je la récupérais et l’observais, un magnifique anneau serti d’une pierre représentant un petit flocon de neige Kristoff s’était agenouillé et me tenait la main droite.
    -Votre Majesté, Princesse Anna d’Arendelle, j’ai l’honneur ce soir d’oser vous demander votre main.
    Tout tournait autours de moi, ce rêve que je formulais tout à l’heure à ce même endroit avant que Raiponce ne vienne soigner ma cheville endolorie, la réalité est encore plus belle ! Une demande en mariage comme en rêve toutes les princesses, et vous pouvez me croire j’en suis une ! Je n’entendais plus rien, je ne voyais plus rien mis à part le visage angélique de mon beau montagnard dans sa tenue de soirée ! Combien de temps cela a-t-il duré ? Je n’en sais rien mais sans doute un temps assez long car le visage de Kristoff s’était tendu à force d’attendre ma réponse. Pourtant j’avais déjà répondu dans ma tête, ça ne cessait de hurler « Oui ! Oui ! Oui ! Allez qu’est ce que tu attends pour dire Oui ?! »
    -euh…Kristoff…Je je…
    Je ne pouvais plus parler et j’ai agi d’instinct. Je ne me contrôlais plus et lui ai sauté au coup le faisant tomber à la renverse tandis qu’il amortissait ma chute. Nous étions tous les deux allongés l’un sur l’autre en tenue de soirée étalés dans l’herbe fraiche du jardin tandis que j’embrassais fougueusement ses lèvres. Pas de tergiversation cette fois, on passe directement au vrai baiser ! Mon Dieu comme c’est bon ; celui qui a dit que le premier était le meilleur de tous avait tord ! Non le premier était formidable mais le plus beau, au delà de tous mes rêves c’est bien celui que nous sommes en train d’échanger ! J’étais tellement en train d’apprécier ce moment que je n’avais même pas remarqué que depuis le début, tapis derrière les buissons, Raiponce et Eugène nous observaient en échangeant des regards complices. J’avais encore perdu la notion du temps, bien sur ce baiser ne dura pas éternellement et Kristoff une fois notre étreinte terminée me demanda à nouveau ma réponse qui cette fois ci ne tarda pas et se formula en un « Oui ! » qu’on entendit en écho, ce qui nous fit nous relever instantanément
    -Il y a quelqu’un ?
    -Bon on est découvert souffla Eugène à Raiponce tandis qu’ils sortaient de leur cachette.
    Ils étaient au courant bien sur des projets de Kristoff, et Eugène s’est simplement chargé de m’emmener au bon endroit au bon moment, les trois avaient parfaitement préparé leur coup et je ne manquais pas de les remercier. Pour la première fois je regardais ma cousine sans avoir à aucun moment le souvenir douloureux de la disparition de mes parents. J’étais émue ! Me voila fiancée…à nouveau ! Non c’est la première fois, Hans cela ne compte pas d’autant plus qu’on n’avait pas eu la bénédiction d’Elsa mais d’ailleurs…nous ne l’avons pas non plus pour le moment et il fallait immédiatement remédier à cela ! Aussi la bague à mon doigt je prenais la main puissante de mon futur fiancé officiel me dirigeant au pas de courses vers la grande salle de réception en quête de la bénédiction d’Elsa, laissant de fait Eugène et Raiponce en plan, mais cela ne semblait pas les déranger car avant que nous rentrions dans la salle je les aperçu du coin de l’œil ; ils n’avaient pas bougé et visiblement Kristoff et moi les avions quelque peu inspiré ! Visiblement pour eux la soirée basculait également dans le romantisme. Dans la salle de bal, personne ne semblait avoir remarqué notre absence mais peu m’importait, ce que je voulais par-dessus tout c’était retrouver Elsa et je finis par la retrouver ! Exactement au même endroit que là où nous avions pris congé d’elle, en dessous de la grande horloge ce qui me permit de voir que notre escapade dans le jardin avait duré plus d’une heure, mais, ce que je vis me contraria. En effet, Elsa était toujours en discussion avec le Prince Karl ! Mais mon excitation n’en fut que plus grande, premièrement j’allais interrompre leur conversation et deuxièmement le Prince serait le premier à apprendre que j’allais officiellement me chose qui heureusement n’a jamais été officiel avec le Prince Hans !
    -Elsa !!!! Pardon Majesté !!
    -haha vous êtes très amusant prince Karl ; je…hum, veuillez m’excuser ! Qu’y –a-t-il Anna ? Je suis en conversation…diplomatique comme tu le vois
    -Pardon Majesté ! J’ai une grande nouvelle ! Voila Je souhaitais t’annoncer que Kristoff et moi, nous comptons nous marier !!!
    -Ah…
    -Oui donc comme le veut l’étiquette nous sommes venus officiellement ; oui pardon Prince Karl de vous couper ! Je disais te demander officiellement ta bénédiction !
    -Ann…
    -Les préparatifs ne sont pas encore complètement arrêtés mais je suis sur que Raiponce et Eugène pourront nous aider !!
    -Ann…
    -Oui je sais tu vas me dire qu’on n’épouse pas un homme qu’on vient à peine de rencontrer mais j’aime Kristoff maintenant je sais ce que c’est que le grand amour !
    -Anna…
    -Mais pourquoi refuses-tu ?! A croire que tu ne veux pas que je sois heureuse et…
    -ANNA ! 
    Les convives se retournèrent face à ce haussement de voix de la reine tandis que je reculais d’un pas me rendant compte que ma sœur n’avait jusqu’alors rien dit. J’étais par ailleurs étonnée, je revivais la même scène sauf que cette fois ci, aucun bloc de glace n’est apparu de la main d’Elsa alors que cette dernière désormais ne porte plus de gants. Un silence de quelques secondes s’installa tandis que les convives, curieux s’approchaient de nous avec à leur tête Olaf qui avait passé jusqu’alors sa soirée près de la cheminée. Désormais sa tempête de neige perpétuelle lui permet d’éviter la fonte et ainsi découvrir ce qui le passionne : la chaleur !
    -Anna !...C’est une merveilleuse nouvelle !
    -Comment ?
    -Je me demandais quand est ce que vous alliez vous décider ! Surtout depuis que Kristoff m’a demandé de lui faire ce petit flocon que tu as au doigt ! ajouta-t-elle en adressant un sourire entendu à mon beau montagnard
    -Ca veut dire que tu es d’accord !
    -Mais bien sur ! Félicitations les tourtereaux ! Nous allons vous préparer un mariage grandiose !
    -Vive les futurs mariés ! Cria Olaf  repris en cœur par tous les convives tandis qu’Elsa pour nous célébrer fit apparaître autours de nous des milliers de flocons scintillants comme des perles ! Le Prince Karl nous félicita chaleureusement nous proposant en guise de voyage de noces de venir visiter son royaume, et au nom de l’amitié entre les deux royaumes mais vu le regard noir que je lui lançais il se ravisa poliment. Elsa quand à elle prit la parole annonçant les fiançailles officielles de la princesse Anna d’Arendelle et, sans prévenir annonça que Kristoff et moi allions ouvrir la prochaine danse ! Le rêve continue ! Nous voila collés l’un à l’autre à valser tendrement sous une lumière tamisée sous le regard des convives qui peu à peu s’engagent eux aussi dans le bal ; je les oubliais vite mis à part un couple que je vis se former…Elsa ! Pour la première fois de ma vie je la voyais valser ! Le problème c’est que c’était avec le prince Karl ! Raiponce qui remarqua mon visage qui devait sans doute avoir changé de couleur repris la conduite de la valse au grand étonnement d’Eugène afin de s’approcher au plus près de Kristoff et moi pour me glisser
    -Ne t’occupe pas de ça ! Profites, ce soir c’est toi la Reine !
    Je choisis d’écouter le conseil de ma cousine bien aidé par le sourire charmeur de mon futur époux…

     


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  • Chapitre 1 : Un jour inoubliable : 
     

    C’était enfin fini. Le calvaire qui nous avait submergé tous au long de ces presque 11 dernières années. Elsa était redevenue elle-même : ma sœur. Celle que j’avais toujours chérie, pour qui mon cœur comptait par-dessus tout ! Ça faisait presque trois semaines que notre escapade dans la montagne s’était passée. Ça faisait presque trois semaines que le pays avait failli sombrer dans un hiver éternel, ça faisait presque trois semaines que mon cœur battait pour Kristoff… Je n’avais pas eu besoin de l’embrasser finalement, mais ce n’était pas très grave, j’espérais bien qu’il le ferait dans un avenir proche. Car oui ! Aujourd’hui nous allions célébrer le retour d’Elsa au royaume comme une personne normale non pas que pour moi elle eût été autre chose ! Justement tous les Arendelliens viendront aujourd’hui ! D’ailleurs il est temps que je me prépare ! Ce n’est pas tout ça mais… Tiens encore de la bave… Beurk mes cheveux… Allez c’est l’heure de se préparer !!! 

    Tout en bataille je courus à travers l’immense couloir rouge vermillon drapé de rosemaling et allais directement toquer à la porte de ma chère grande sœur : 
    -Elsa c’est le jour de ton bal !!!!!   
    Préparée depuis des heures elle ouvrit la porte et me sourit en déclarant : 
    -Tu veux faire un bonhomme de neige ? 
    -Ouiiiiiiiiii. 
    -Va d’abord t’habiller dans ce cas. 
    A toute vitesse je retournais donc dans ma chambre et je passais une robe simple verte pomme avec un sous-pull vert olive. Je réservais la robe de bal pour ce soir. Peignant ensuite mes cheveux afin de les dompter je mis peu de temps à les natter de façon traditionnelle. Enfin prête, je recourus dans la salle à manger afin de déjeuner et d’y retrouver Elsa qui m’avait promis un bonhomme de neige !! 
    -C’est bon tu peux me faire mon bo… 
    Je m’arrêtais en pleine phrase… Kristoff était là avec elle plus rayonnant que jamais sous ses cheveux blonds en batailles et ses yeux noisette. Il portait une chemise d’été bleue et un pantalon brun renforçant encore et toujours ses éternelles poulaines. Je devins cramoisie en le voyant, non pas de honte…Mais de gêne. Il était accompagné d’Olaf et Sven bien sûr. 
    -Tiens Anna ! Le voilà ton bonhomme de neige plaisanta Elsa en me montrant Olaf du doigt. 
    Me ressaisissant vite, j’allais de ce pas faire un câlin au bonhomme de neige et caressais Sven. Pour Kristoff une simple poignée de main amicale suffisait pour le moment bien que nous savions très bien l’un et l’autre ce qu’il en était de nos sentiments. 
    Le petit déjeuner se passa sans problèmes. Au début seules Elsa et moi parlions. Puis peu à peu Kristoff nous rejoint dans notre conversation et l’atmosphère finit par se détendre. Mon cœur palpitait dès qu’il me faisait rire. Je n’arrivais pas complètement à me détendre avec lui. Heureusement qu’il y avait ma sœur chérie ! 
    -Ses majestés impériales le prince Eugène Fizterbergh et la princesse Raiponce de Coronna sont arrivés, annonça soudain Kay notre serviteur. 
    Toute heureuse je vis alors ma cousine nous rejoindre avec son mari. Un ventre rondo donnant laissait pointer un nouvel héritier pour le trône de Coronna. J’étais heureuse pour elle. Et d’un autre côté qu’est-ce que je l’enviais ! Si seulement Kristoff pouvait aller un peu plus vite ! 
    -La traversée n’a pas été trop longue ? Demanda poliment Elsa après que Kristoff offrit sa chaise à Raiponce. 
    -Non ça va ! Eugène a été aux petits soins pour moi ! dit-elle, bon à part quand y a eu une tempête et qu’il avait envie de vomir ! 
    Je me retins de rire en regardant ce fameux Flynn Rider. Il prit un air innocent quand Raiponce lui dit ça. Ils se lancèrent un regard complice et je me surpris à regarder dans la direction de Kristoff au même moment. Ce que je n’avais pas prévu c’est qu’il regarderait aussi ! Je détournais aussitôt le regard pour ne pas rougir. 
    -Vous avez commencé à choisir les prénoms pour le futur bébé ? Demandais-je histoire de changer de sujet. 
    -Non pas encore ce petit se laisse à désirer, Eugène est persuadé que ce sera un garçon. 
    -Et Raiponce persuadé que ça sera une fille ! 
    -On verra bien ! 
    Un pesant silence s’installa. Je ne savais pas vraiment quoi dire. J’avais toujours un peu du mal avec ma cousine. Bien que je sache que ce n’était pas sa faute c’était à cause de son mariage que mes parents avaient péris en mer. Ils étaient morts en revenant il y a trois ans… Et quoiqu’on puisse dire à propos de la douleur ils me manquaient encore. 
    -Bon il faut qu’on aille tout préparer pour cet après-midi ! S’exclama soudain Elsa, les invités ne vont pas tarder à arriver !! 
    -Oui tu as raison ! S’enthousiasma Raiponce, Eugène va se charger d’afficher les banderoles ! 
    -Et toi de rester assise répliqua ce dernier avec gentillesse. 
    -Je vais dégager les tables si vous voulez ! S’exclama à son tour Kristoff se jugeant utile à quelque chose.
    Raiponce l’observa et m’observa du tac au tac. Un sourire élargit son visage. Pas besoin d’explication elle avait compris. 
    -Kristoff pouvez-vous accompagner ses hôtes jusqu’à la salle de bal ? J’ai besoin de voir Anna un moment. -Oui. 
    Il s’en allèrent nous laissant enfin toutes les deux. Enfin non, Olaf était encore là, mais il n’était pas gênant. 
    -Qu’y-a-t-il ? Murmurais-je d’une toute petite voix. 
    -Pendant que je m’occupe des préparatifs avec les autres il serait peut-être temps que tu donnes son nouveau traîneau à ton chéri répondit-elle me taquinant. 
    Je ne luttais même pas face à sa remarque. 
    -Euh oui il est où ? 
    -Dans la cour près du port apparemment là où t’as fait ta rencontre avec Hans. 
    -Ne me parle plus de lui ! J’espère que tu l’as bien renvoyé dans son pays ! -Oui et le Duc aussi ! 
    Ouf ! Au moins pour ça j’étais soulagée. 
    -Tu diras à Kristoff que c’est le tout dernier modèle ça lui fera plaisir, dis-lui aussi que c’est le livreur de glaces officiel d’Arendelle. 
    -C’est vrai ?! Réalisais-je. 
    –Oui, va le chercher maintenant ! Rit-elle. 
    Je m’apprêtais donc à me rendre dans la grande salle de bal quand Elsa m’arrêta encore : 
    -Une dernière chose, ça serait mieux si tu l’amenais à l’aveuglette pour le sonner un peu ! 
    Elle sortit aussitôt un bandeau bleu marine de sa poche et me le tendit. L’idée était plutôt drôle. Je repartis ensuite sur mes pas et allais trouver Raiponce, Eugène et Kristoff dans l’immense salle rayonnante. Dès mon arrivée les autres se retournèrent. Sans décontenance je me dirigeais vers le beau blond et lui déclarais non sans un quelquonque tremblement d’excitation : 
    -Il faut que je vous amène voir une surprise ! 
    Il me regarda étonné mais vint tout de même jusqu’à moi. 
    -Laissez-moi faire ordonnais-je lui serrant le bandeau derrière son crâne. 
    Sentir ses mèches de cheveux provoqua des désirs si euphoriques dans des parties intimes que je lui attachais vite le nœud. Puis je pris sa main (elle était si chaude et douce !!!) et commençais à le guider en dehors de la salle de bal. Avant de sortir Raiponce et Eugène me firent un signe de « bonne chance » que j’acceptais bien volontiers. Nous longeâmes ensuite le long corridor, sortîmes dans la cour du château, puis traversâmes les portes…Au fur et à mesure que nous avancions près du port une excitation inconnue me gagna. 
    -Plus vite plus vite plus vite !!!! Me mis-je à crier tout en courant. Mon cher Kristoff avait bien du mal à suivre la cadence. A un moment je le perdis même. Le pauvre il venait de se prendre un lampadaire. 
    -Désolé bafouillais-je, avant de lui reprendre la main et de repartir dans notre lancée. 
    Enfin nous arrivâmes au port ! Le traîneau était là resplendissant de mille feux sous son vernis neuf et son ruban rouge. Poussant pleins de petits gémissements de souris j’enlevais enfin le bandeau de la tête de Kristoff. Il resta bouche-bée en voyant son cadeau. Et aussi devant Sven qui se pavanait avec sa nouvelle médaille que venait de lui attribuer Elsa. 
    -Je vous avais promis un traineau déclarais-je fière de moi. 
    -Vous-êtes sérieuse ?! Ne put-il s’empêcher de demander. 
    -Ouiiiiiiiiii dis-je presque en jouissant, et c’est le tout dernier modèle ! 
    -Non je ne peux pas accepter bafouilla-t-il confus. 
    Je le tapais alors sur le torse plus excitée que jamais. 
    -Bien sûr que si ! Ça ne sera ni repris ni échangée ! Sous ordre de la reine ! Elle vient d’ailleurs de vous nommer livreur de glaçons officiels d’Arendelle. 
    -ça n’existe pas répliqua-t-il sûr de lui tout en laissant un immense sourire envahir son visage. 
    –Bien sûr que ça existe ! Et…Il y a même un porte gobelet ! Ajoutais-je ne sachant pas très bien pourquoi, il vous plaît ? Finis-je par demander crispant mes mains. -S’il me plaît… Je l’adore !!!!!! S’exclama-t-il me faisant soudain valser dans les airs. 
    Mon cœur faillit chavirer tellement j’étais aux anges. D’un autre côté je n’étais pas très à l’aise. 
    -Je pourrais vous embrassez ! Continua-t-il. 
    YEEEEEESSSSSSS !!!! Somme toute on y venait ! 
    -Enfin j’ai envie mais pouvons-nous, pouvez-vous, pouvons-vous ? Qu’est-ce que j’dis ? 
    Son air touchant et sincère me fit fondre en un instant et dans un élan sorti tout droit de mon cœur, je lui collais un rapide baiser sur la joue…Il fallait que je le dise ! Il fallait que je le dise ! C’était obligé ! 
    -Nous pouvons ! 
    Ça y est c’était dit. Ouvrir ou fermer les yeux ? Naturelle ou pas naturelle ? Comment embrasse-t-on ????? La réponse jaillit immédiatement par la pratique. En un instant le visage de mon beau Kristoff fonça délicieusement sur moi et je me retrouvais plus brusquement que je ne l’aurais voulu avec sa bouche contre la mienne. Oubliant le premier coup de surprise, je découvris le mélange de bizarrerie et de magie qu’il pouvait y avoir dans un baiser. C’était encore mieux que dans mes romans !!! Sentir ses lèvres se pressaient avec ardeurs contre les miennes me fit l’effet d’un feu d’artifice. Je ne voulais plus m’arrêter ! Lui non plus visiblement puisque je sentis bientôt qu’il voulait aller plus loin. Toute heureux nos visages changèrent de positions de manière à ce que nos langues puissent enfin se rencontrer. Ce goût si mou, si gluant fut encore plus nouveau pour moi. J’en fus frustrée aux premiers abords mais ma langue devait être pareille pour lui. Complètement coupée du monde, oubliant que nous étions sur le port je mis mes bras autour de sa nuque pour que nous continuions notre étreinte. Il fit de même en plaquant ses grandes mains de glaciers contre mon dos. Sentir ce poids si lourd et si tendre faillit m’anéantir….Dans le bon sens bien sûr ! J’avais envie de lui dire « je vous aime »… Ou bien non « je t’aime ! »…Après tout vu notre relation nous pouvions passer au tutoiement. Non Elsa ne sera pas d’accord tout de suite… Chut Anna ! Arrête de penser ! Concentre-toi sur ce baiser. Seigneur faites qu’il dure éternellement !!!!!! 

    Et évidemment ce ne fut pas exaucer. Bon je ne vais pas m’en plaindre parce que j’avais déjà eu ce que je voulais. Nous finîmes par nous relâcher rouge de confusion. Bon aussi de chaleur pour moi. Je n’osais plus le regarder dans les yeux préférant les fixais sur le traîneau. Ce qui me fit rire c’est qu’il agissait comme moi. Trouver un sujet de conversation vite ! 
    Heureusement Olaf et Sven (qui s’était éclipsé) revinrent à ce moment-là : 
    -Kristoff ! Anna ! Elsa va faire une immense patinoire dans la cour du château ! S’écria le bonhomme de neige amusé. 
    Reprenant confiance je lançais un rapide « chouette !! » et commençais à repartir en direction de notre demeure. Je fis à peine quelques pas que Kristoff me rattrapa et s’écria : 
    -J’aimerais bien essayez mon nouveau traîneau ! Et comme je sais que vous aimez bien la vitesse ! 
    Je lui souris repensant à notre première conversation de l’escapade « sauver Elsa et Arendelle ! ». Je n’insistais pas plus longtemps pour venir m’asseoir à ses côtés sur son nouveau joujou. Il installa Sven de façon à ce qu’il puisse conduire et Olaf grimpa à l’arrière. Toute notre petite troupe s’en alla enfin vers le château. 
    Notre arrivée fut plus bruyante qu’on ne l’aurait voulu mais tant pis elle n’en resta pas moins drôle. 
    -Commencez à avancer vers la cour ! Nous déclara alors Kristoff en me faisant un clin d’œil, je vais garer cet engin ! 
    Il m’aida à descendre et me laissa seule devant les portes du château. Comme prévues celles-ci étaient ouvertes et déjà la masse de gens grouillaient à l’intérieur. J’y retrouvais bientôt Elsa et Eugène qui patinaient déjà avec les autres habitants. Je courus les rejoindre manquant à plusieurs reprises de ne pas tomber. Elsa finit par me rattraper toute guillerette. 
    -C’est si bon de voir les portes ouvertes ! Clamais-je ne voulant pas tout de suite lui révéler l’histoire du traîneau. 
    -Nous ne les refermerons plus jamais rétorqua-t-elle me souriant comme si elle avait compris. 
    Elle transforma ensuite mes belles bottines blanches en…Patins ! 
    -Oh Elsa ils sont magnifiques mais je ne sais pas patiner ! Paniquais-je alors qu’elle me tira en avant pour me faire avancer. 
    -Lance-toi !! Clama-t-elle en riant, Olaf aide-là ! 
    Le petit bonhomme de neige entra alors en piste et vint se coller contre mes fesses pour faire relever ma silhouette. Il me montra ensuite les pas. 
    -On glisse et on tourne, on glisse et on tourne répéta-t-il. 
    Ce qui me détendit. Pendant que je me rendais compte que mes mouvements commençaient à devenir stables, Kristoff fit son entrer sur la patinoire en criant : 
    -Attention un renne sur la glace !!! 
    L’immense animal s’imposa alors entre nous et je vis que Kristoff s’accrochait à lui avec maladresse. Apparemment il ne savait pas faire du patin non plus. Enfin ça dépendait dans quelle circonstances on utilisait le mot hihi. 
    -Raiponce retourne t’asseoir tout de suite ! Cria soudain ma sœur. 
    -Elle est têtue comme une mule se plaignit Eugène à mon grand amusement. 
    -J’en ai marre de rester assise se défendit-elle, et puis si j’étais toi Elsa je ferais mieux de surveiller ta sœur. 
    Les yeux de ma frangine se braquèrent directement vers moi alors que je n’avais rien fait. Déstabilisée qu’on m’accuse injustement je fis un mauvais mouvement et me retrouvais bientôt au sol avec une désagréable impression de pieds tordus à ma cheville droite. 
    -Aïe !! Maugréais-je alors que je sentais déjà que ma partie pédestre enflée. 
    Je fus aussitôt entourée de plusieurs habitants qui me proposèrent leurs aides. Les remerciant avec gentillesse je préférais largement avoir de l’air pour respirer. Un médecin persista bientôt à travers la foule. Il se pencha et tâtât ma cheville comme un vulgaire rôti. 
    -Elle est foulée expliqua-t-il à Elsa. 
    -Ça veut dire que je ne pourrais pas danser ce soir ?! M’alarmais-je. 
    -Non malheureusement majesté. 
    Sur le coup je voulus tuer Raiponce. Tout ceci était de sa faute ! Chaque fois qu’elle s’introduisait dans notre famille c’était pour nous faire du mal ! Mon jugement changea radicalement quand je vis son air rempli de tristesse. Je n’allais tout de même pas me mettre à pleurer pour un bal ! Après tout nous en aurions plus maintenant qu’Elsa savait contrôler ses pouvoirs. Pourtant je ne pouvais m’empêcher d’être terriblement déçue. J’aurais tellement aimé danser avec Kristoff. A voir son air j’avais la désagréable impression que nos pensées étaient réciproques. 
    - Bon ce n’est pas qu’il fait chaud ! Mais il fait chaud quand même ! S’exclama soudain Eugène histoire de passer à autres choses, ça dirait à tout le monde d’aller boire un petit quelque chose au frais dans la grande salle !? 
    -Oui !!! Crièrent les voix à l’unanimité. 
    Me laissant en plan tous s’en allèrent avec Eugène qui embarqua Raiponce pressentant que j’avais des envies meurtrières sur elle. Elsa m’aida à me relever et Kristoff me hissa sur le dos de Sven. L’animal me ramena jusqu’à ma chambre prenant bien soin de ne pas glisser sur la glace qui commençait à fondre. 
    -Tu sais je peux très bien reporter le bal à plus tard déclara-t-elle bientôt. 
    -Non ne fais pas ça ! M’énervais-je, je viendrais quand même ce soir ! Seulement je ne danserais pas ! 
    -Vous êtes sûre de ne pas vouloir plutôt vous reposer ? S’enquit Kristoff me fixant de ses beaux yeux chocolats. 
    -Non ! Ce n’est pas une petite cheville de rien du tout qui va m’empêcher de passer une bonne soirée ! 
    -Tu vas donc te reposer maintenant si tu veux être en forme ce soir compris ? Ordonna Elsa, je viendrais t’aider à mettre ta tenue plus tard. 
    -Très bien. 
    -La jeunesse je vous jure soupira-t-elle. 
    Le baiser me revint immédiatement en mémoire quand j’entendis cela. Je fis forcing pour ne pas que m’enflammer. 
    -Qu’est-ce que tu veux ma vieille on ne peut pas tous manier la glace comme toi ! Balançais-je. 
    Nous échangeâmes un regard et éclatâmes de rire. Nous arrivâmes bientôt dans ma chambre. Pendant qu’Elsa remonta mon drap de lit, Kristoff me retira de Sven, me prenant dans ses bras protecteurs et attendit que ma sœur ait bien remis tout en place pour me déposer délicatement sur la couche. Elsa s’occupa ensuite de me placer de la glace sur la cheville. 

    Une fois cela fait, elle et Kristoff disposèrent pour aller délivrer de la glace aux invités tandis que Sven et Olaf retournèrent dans la cour. En proie à la solitude je me passais les doigts sur ma bouche pour voir si le baiser que j’avais échangé avec mon beau livreur de glaçons n’avait rien changé. Soulagée je découvris que « non ». Je pus donc m’endormir souriante.

    Le réveil quelques heures plus tard fut plus brutal que je ne l’aurais cru. J’étais partie bien loin alors qu’au départ j’avais simplement imaginée ce que je voulais rêver. Ce fut Elsa et son tapotage de mains qui me fit faire un bond. 
    -Pour une fois que ce n’est pas l’inverse minauda-elle, debout marmotte ! On va te préparer pour le bal. 
    -Il est quelle heure ? 
    -Vingt heures. 
    Vinnnngt… VINGT HEURES !!! Punaise j’étais en retard. Le bal avait déjà dû commencer depuis une heure au moins. Heureusement qu’il ne se terminerait pas avant l’aurore de demain matin. Pendant que je m’affairais à ouvrir les yeux, Elsa sortait plusieurs robes de ma penderie les étalant sur le lit. Mon corps retrouvant peu à peu ses mouvements je grimaçais face à la douleur de ma cheville. Elsa s’arrêta donc un instant pour me la regeler. Ça allait déjà mieux. 
    -Alors laquelle choisis-tu ? Finit-elle par demander en pointant ses doigts vers les robes. 
    Je les observais des étoiles pleins les yeux. Le choix était dur !! Bon déjà j’éliminais la robe verte que j’avais mis le jour de son couronnement parce qu’elle me rappelait trop de mauvais souvenirs. Il en restait 4. Une à calicot rouge. Une en tuile bleue. Une à manche ballons violette. Et une à épaules et dos nus verte. 
    Voyant qu’Elsa me fixait pour que j’aille plus vite je finis par choisir celle à épaule et dos nus car le vert était ma couleur préférée. Ma sœur n’en fut pas tellement étonnée. Elle m’aida à enlever ma robe banale ainsi que mon sous-pull et les jeta au sol. Me retrouvant en sous-vêtements je me surpris à imaginer que ce soit Kristoff qui soit à la place d’Elsa. Forte heureusement l’image ne resta que quelques instants. 
    -Il va falloir que tu enlèves ton haut sinon il se verra dans ton dos, ça ne fera pas beau expliqua-t-elle. 
    -Tu es sûre ? 
    Ne prenant même pas la peine de répondre elle dénoua mon corset. Sentant ma pudeur se répandre sur mon torse je me cachais immédiatement la poitrine. Si jamais Kristoff entrait à ce moment-là ! 
    -Tu pourrais te dépêcher ? Repris-je devenant rouge comme une tomate. 
    Elle me passa la robe par le bas et la remonta le long du corps. 
    -Met tes mains dans les manches. 
    A contrecœur je me détachais rapidement de ma gorge et enfilais vite le reste de la robe. La texture douce réchauffa mon corps en une seconde. Seul le dos nu restait dans la glace. -Rajoutons ma petite touche personnelle continua Elsa. 
    Elle m’envoya aussitôt des milliers de paillettes transparentes qui s’embrasèrent avec la lumière du lustre de ma chambre. 
    -Bien maintenant passons à tes cheveux. 
    Elle récupéra rapidement une brosse sur la table de chevet et défit mes tresses toutes ébouriffées. Elle les rassembla en une grande tresse qu’elle fit ensuite tourner autour de ma tête. Afin que le tout tienne elle s’arma de crochets qu’elle m’enfonça avec délicatesse dans chaque nœud de la tresse. 
    -Et voilà ! Annonça-t-elle une fois qu’elle eut fini, Comme ça toi aussi tu as une couronne ! 
    Elle déversa ensuite des dizaines de flocons argentés qui tout comme les paillettes rayonnèrent dans mes cheveux. Regardant le miroir je faillis tomber dans le narcissisme. Mais finalement je fis un énorme câlin à Elsa car c’était grâce à elle que j’étais aussi jolie. 
    -Allez viens maintenant ! J’en connais un qui va fondre en te voyant ^^ 
    -Olaf ? Répliquais-je faisant exprès de pas comprendre. 
    Elsa me donna un coup de coude et me tendit deux béquilles que Kay avait apporté tout à l’heure pendant que je dormais. 
    -En piste ! 
    Nous sortîmes de la chambre dans une grande euphorie. Bien sûr Elsa n’était pas aussi à l’aise que moi…Quoique là je fusse loin d’être naturel. J’allais apparaître comme ça devant tout le monde. C’était terriblement excitant et stressant. J’avais l’impression que le couloir était interminable, d’autant plus que je m’emmêlais les jambes avec mes béquilles. Elsa me montra comment on faisait et j’y arrivais vite. 
    Le cœur battant, nous arrivâmes devant la porte d’où s’échappait une musique classique de Wagner. Kay nous attendait droit comme un piquet avec son bâton. Il donna trois grands coups de ce dernier quand nous fûmes à son niveau. 
    -La Reine Elsa d’Arendelle et la Princesse Anna d’Arendelle ! Enonça-t-il d’une voix grave. 
    Les invités se figèrent aussitôt pour observer notre entrée. Je leur lançais un petit coucou de la main faisant tomber une de mes béquilles. Pendant que je la ramassais je cherchais le buffet du regard. Oufff ! Il n’était pas loin. Il fallait que j’y aille vite ! Il ne restait plus qu’un chocolat ! 
    L’instant de notre annonce une fois passée je me ruais un peu maladroitement jusqu’à l’étal et m’emparais de la dernière douceur laissant son goût amer et sucrée fondre dans ma bouche. Raiponce vint bientôt me rejoindre. 
    -Toi aussi tu es une potente dit-elle pour que je compatisse. 
    -Oui mais moi je ne l’ai pas voulu répliquais-je. 
    En fait j’étais déçue. Je ne voyais pas Kristoff. 
    -Il est dans le jardin je crois précisa Raiponce comme si elle avait lu dans mes pensées. 
    -Merci ! Clamais-je la laissant en plan pour voir si ce qu’elle disait était vrai. 

    Passant par la porte qui menait aux jardins de derrière, je me retrouvais dans le petit couloir ouvert dont les colonnes étaient garnis de belles fleurs violettes. Il n’y était pas. Je m’approchais alors des rosières et allais m’asseoir sur le banc en pierre pour reprendre mon souffle. Dans les scènes romantiques c’était toujours là que le beau prince charmant apparaissait avec un bouquet de fleurs qu’il tendait à une belle demoiselle. Il lui donnait ensuite un baiser d’amour et ils dansaient toute la nuit. Bon pour le baiser c’était bon, pour la danse ce n’était pas la peine, restait peut-être les fleurs… 
    -Aaaaaaahhhh !! Criais-je soudain tandis qu’on m’empoignait le bras. 
    -Pardon Anna c’est encore moi chuchota Raiponce. 
    -Qu’est-ce que tu veux ? Pourquoi tu n’es pas avec Flynn ? Râlais-je. 
    -Chut ! Il parle avec Kristoff. 
    -Mais tu viens de me dire qu’il était dans le jardin ?! 
    -Non j’ai dit ça pour pouvoir te soigner tranquillement. 
    -Me soigner ?! 
    -Oui par magie, je suis désolée de ne pas avoir pu jusqu’à maintenant mais personne n’est au courant à Arendelle. 
    -Tu as donc des pouvoirs comme Elsa ? 
    -On peut dire ça comme ça…
    Puis sans même me laisser le temps de lui poser d’autres questions elle agrippa ma cheville –non sans une quelquonque finesse- et se mit à chanter : -Fleur aux pétales d’or, répand ta magie, inverse le temps rend-moi ce qu’il m’a pris, guéris les blessures, éloigne la pluie, ce destin impur rend-moi ce qu’il m’a pris, ce qu’il m’a prissss. 
    Plus étonnée par sa main qui s’illumina plus que par sa chanson je constatais bientôt avec effroi que ma cheville avait dégonflé et que la douleur était passée. 
    -Depuis quand as-tu ça ? Demandais-je fascinée. 
    -Ma naissance. 
    -Comme Elsa chuchotais-je plus pour moi-même que pour elle. J’aurais voulu lui demander des tas de choses. C’était comme si je la voyais sous un autre jour. 
    -Bon tu peux filer danser avec ton prince maintenant ! Me dit-elle. 
    Je l’enlaçais pour la remercier et recourus dans la salle de bal. Il faisait bon à l’intérieur. Contrairement à tout à l’heure je n’eus aucun mal à entrevoir Kristoff qui était en train de discuter avec Eugène et Elsa. Ils restèrent ébahis en voyant que je marchais correctement. Toutefois l’heure n’était pas aux questions.
    Tandis que j’allais me poster à côté d’eux, Kay réclama une fois de plus l’attention de tout le monde. Chouette ! Ils allaient suivre mon idée ! Ils allaient refaire le couronnement de notre « nouvelle » Elsa ! L’ambiance était tout aussi solennelle qu’à l’église sauf qu’il n’y a eu aucune musique, ni paroles en vieux narrois. Ce fut Olaf qui couronna Elsa sous nos yeux amusés. Il lui tendit ensuite sa carotte pour faire office de sceptre et elle créa elle-même une boule de neige pour représenter le sacre. 
    -A Elsa la meilleure des reines d’Arendelle qui a su vaincre sa peur ! Déclara le bonhomme de neige. 
    -A Elsaaaa !! Reprit tous les invités. 
    Et tous applaudir. Tous applaudir dans cette chaleureuse ambiance. Alors que je battais des mains avec eux, je sentis bientôt une main ferme dans mon dos nu. Je me retournais. Ouiiiiiiiiii. C’était lui ! 
    -Sven approche déclara-t-il. 
    Sous l’œil étonné de la foule nous vîmes le renne arrivait en tenant une rose rouge dans la bouche. Youpiiiiii ! J’avais le droit à ma fleur ! -Merci déclarais-je de la même couleur que mon présent tandis qu’Elsa et les autres me regardaient ravis. 
    -M’accorderiez-vous cette danse ? Chuchota discrètement Kristoff alors que la musique reprenait. 
    Il avait fait un effort de costume lui aussi troquant sa tenue de montagnard contre un splendide smoking noir. Il était nerveux, je le sentais. Pourtant il faisait des efforts pour paraître normal. 
    -Avec plaisir dis-je en souriant. 
    Il posa sa main droite contre ma taille et sa main gauche sur mon épaule. Sa bouche effleura ensuite la mienne et il murmura : 
    -Vous êtes très belle Anna. 
    -Vous aussi Kristoff. 
    Pour toute réponse il m’entraîna et nous dansâmes heureux jusqu’au matin.



    6 commentaires
  • Me voilà pour ma première fanfiction sur ce blog !
    Je me suis contenté de simplement reprendre l'histoire de La Reine des Neiges version Disney, sauf que je me suis mis a la place d'Elsa.
    Je parle à la première personne du singulier, comme si Elsa racontait son histoire. C'est une sorte de moyen de voir sa façon de penser, comment elle a pu vivre les différents événements du film...
    J'ai bien entendu inventé quelques éléments pour les besoin de l'histoire,je suis donc désolé si ça ne convient pas a certains mais moi c'est comme ça que je perçoit ce personnage =)
    J'espère donc que ça va vous plaire!

    La Reine des Neiges
    Le secret d'Elsa



    Prologue



    Cette histoire doit commencer comme n'importe quelle histoire qui s'apparente à un conte de fée.
    Il était une fois un Royaume du nom d'Arendelle, gouverné par un Roi et une Reine bons et à l'écoute du peuple. 
    Ces souverains avaient créés de nombreuses amitiés avec les autres Royaumes, si bien qu'un ensemble de commerces entre les différentes factions finis par voir le jour.
    Très vite, grâce a ces commerces, Arendelle devint l'un des Royaumes les plus riches.
    Tout semblait parfait dans le meilleur des mondes, les habitants avaient tous un travail et aimaient leur Roi et leur Reine.
    Et puis un jour, la Reine tomba enceinte, et donna quelques mois plus tard naissance à une charmante petite princesse.
    Néanmoins, l'enfant avait des cheveux blonds, presque blancs... Alors que le Roi était plutôt blond vénitien, et la Reine brune ! 
    En fait, il existe une prophétie dans la famille royale, qui dit qu'un soir où les aurores boréales éclaireront le Pays de rayons magiques et mystérieux, naîtra une enfant aux pouvoirs exceptionnels et d'une grande beauté, se caractérisant par une chevelure claire.
    La prophétie s'est réalisée ce soir-là, et le Roi et la Reine donnèrent à la petite princesse le nom d'Elsa.
    Cette princesse... C'est moi !


    Chapitre 1
    Mon enfance





    Je ne me souvient plus comment sont apparus mes pouvoirs la première fois... Mais je me souviens que mes parents ont été très surpris lorsqu'ils ont découverts que j'avais une emprise sur la neige et la glace !
    Ils ne m'ont jamais interdit de m'amuser avec mes pouvoirs, a cette époque là j'étais encore petite, et ils n'étaient pas très puissants. Je me contentais de lancer des boules de neiges !
    Mais Papa et Maman me demandaient quand même de ne pas jouer devant n'importe qui... Les employés du château, par exemple, ne devaient pas savoir que j'avais des pouvoirs. Ils auraient pu prendre peur, et Papa et Maman craignait pour ma sécurité et pour mon image...
    Alors devant tout le monde, je restais sage, mais quand je me retrouvais seule dans ma chambre... Je vous laisse imaginer comment je passais le temps !
    Lorsque j'avais 3 ans, Maman mis au monde une nouvelle petite princesse ! Ma petite sœur, Anna !
    Elle était si mignonne à baver partout ! 
    Au début, elle dormait dans un berceau, dans la chambre de mes parents, mais quand elle devint plus grande, elle s'installa dans ma chambre !
    Comme c'est ma sœur, j'avais le droit de lui montrer mes pouvoirs !
    Au début, elle pensait qu'elle aussi pouvait en avoir, et elle me demandait si je pouvais les lui donner... Il a fallut quelques temps avant qu'elle ne comprenne que mes pouvoirs n'étaient qu'a moi...
    La pauvre, elle semblait si déçue... Alors, pour lui remonter le moral, je lui ait créé un bonhomme de neige, que j'ai baptisé Olaf !
    Je prenais alors une voix un peu plus grave et agitait les branches qui servait de bras au bonhomme de neige, comme s'il était vivant, et disait « Bonjour, je m'appelle Olaf, et j'aime les gros câlins ! ».
    Anna adorait Olaf, et moi aussi !
    Mais comme il finissait par fondre a chaque fois, j'en créait sans cesse un nouveau !
    Les années passèrent, et j'avais maintenant 9 ans ! Mes pouvoirs devenait de plus en plus puissants, si bien que maintenant j'étais capable de recouvrir une salle entière de neiges !
    Chaque soir, Anna et moi jouions ensemble dans la neige que je créais ! Nous nous amusions tellement !
    Mais jouer tout les soirs devînt très vite difficile... La journée, nous ne faisions que dormir, alors que nous devions écouter notre professeur qui nous enseignait tout ce que nous devions savoir !
    Papa nous demandait souvent d'arrêter de jouer... Mais malgré les avertissements, nous ne cessions pas !
    Même si nous étions fatiguées, nous nous amusions tellement qu'il était trop dur de résister à la tentation !
    Le jour, Anna et moi nous amusions avec nos poupées, ou alors je lui lisait des histoires de princes et de princesses ! Nous rêvions ensemble du prince charmant ! Et le soir, l'hiver venait nous rejoindre !
    Un soir, Anna me réveilla en me demandant de créer un nouveau bonhomme de neige !
    Nous avons alors descendus les grands escaliers en bois du hall du château pour nous diriger vers la salle de réception, où se trouvaient les trônes de nos parents !
    J'ai alors recouvert le sol entier de glace afin de créer une patinoire géante, puis j'ai fait apparaître suffisamment de neiges afin de créer un nouvel Olaf et de nombreux toboggans !
    Puis j'ai créé des colonnes de glaces, afin qu'Anna puisse essayer de toucher le grand lustre qui pendait du plafond de la salle !
    C'est là que le drame est arrivé...
    Ma petite sœur sautait trop vite de colonnes en colonnes, si bien que je n'arrivais plus a suivre la cadence, et je finis par glisser sur le sol givré, m'écroulant par terre.
    N'ayant rien remarqué, Anna avait de nouveau sauter, mais cette fois rien ne pouvait la réceptionner ! Elle était déjà montée si haut, elle ne pouvait que s'écraser !
    Dans un cri de frayeur, je lança alors un sort en direction de ma sœur pour créer un nouveau pilier capable de l'arrêter...
    Mais dans la précipitation, mon sort toucha Anna en plein dans l’œil !
    Ma petite sœur tomba a terre, inanimée...
    Je me suis précipitée vers elle pour la prendre dans mes bras ! Elle était glacée... Et je vis alors une mèche de ses cheveux blonds vénitiens devenir blanche !
    Paniquée, j'ai appelé Papa et Maman ! Ils sauraient sûrement comment faire pour soigner Anna !
    Le temps qu'ils arrivent, je me mis a pleurer... Quelque chose de bizarre se passa alors à l'intérieur de moi. C'était comme si mes pouvoirs hurlaient de douleurs. J'aurais aimé leur dire de se taire et de me laisser tranquille... Et l'air dans la salle de réception devenait de plus en plus froid...
    Lorsque Papa et Maman arrivèrent, j'entrepris de leur expliquer ce qui venait de se passer.
    Je ne remarqua qu'après que la glace avait recouvert absolument tout dans la salle, jusqu'au plafond !
    Mon Papa dit qu'il savait quoi faire. Il se précipita dans la bibliothèque du château pour chercher un livre, et une fois qu'il l'eut trouvé, il nous conduisit jusqu'aux écuries du château afin de monter a cheval !
    Je monta avec mon père pendant que Maman réchauffait Anna dans une couverture et monta sur le sien, puis nous nous sommes dirigés vers les montagnes, de l'autre côté du fjord !
    J'avais si peur que mes pouvoirs semblaient agir tout seul ! Une traînée de glace se créait derrière notre cheval a mesure qu'il galopait vers les montagnes !
    Nous avons finis par arriver dans le Pays de Trolls, des êtres ressemblants a des rochers couverts de mousses !
    Nous sommes descendus de cheval et un troll plus âgés que les autres s'approcha de nous.
    Tout autours de nous, les autres trolls nous dévisageaient... Ils ne devaient pas avoir beaucoup de visite par ici !
    Le vieux troll sembla immédiatement savoir le pourquoi de notre présence.
    Il pris ma main et demanda a mon père comment j'avais eu mes pouvoirs, puis le troll s'approcha d'Anna et posa sa main sur sa tête, disant qu'il pouvait la soigner !
    Mais pour retirer la glace qui avait traversée son œil jusqu'à son cerveau, il devait également supprimer les souvenirs liés a mes pouvoirs...
    Le troll s'adressa alors a moi en me disant que mes pouvoirs étaient d'une grande beauté, mais que je devais apprendre a les contrôler... Que la peur serait mon ennemie...
    Sur le coup, je n'ai pas compris ce qu'il voulait dire... Alors le troll utilisa ses pouvoirs pour créer une image aux lueurs bleues et paisibles dans le ciel.
    Je voyais une jeune fille qui faisait de gracieux mouvement avec ses bras, créant des volutes de magies dans les airs, autours de ce qui semblait être une assemblées émerveillée !
    Mais bientôt, la lueur bleue laissa place a un rouge inquiétant, et l'assemblée se jeta sur la jeune fille qui disparu dans un cri de frayeur !
    J'ai alors tout compris ! Cette jeune fille, c'était moi, et cette assemblée les villageois d'Arendelle !
    Voilà pourquoi Papa et Maman m'avait demander de ne les montrer a personne, afin d'éviter une chasse à la sorcière !
    Effrayée, je me suis réfugiée dans les bras de mon père, qui me rassura, et expliqua au vieux troll qu'il allait tout faire pour me protéger : réduire les employés, fermer les portes afin que personne ne puisse entrer dans l'enceinte du château...
    Une nouvelle vie allait commencer.
    Nous sommes rentré au château. Anna se réveilla bientôt, et elle ne se souvenait de rien ! C'était comme si elle n'avait fait que dormir...
    Mais pour éviter qu'un autre drame de ce genre ne se produise, Papa et Maman décidèrent de me faire changer de chambre.
    Pour répondre aux questions d'Anna, il lui expliquèrent que c'était parce que j'étais devenue trop grande, et qu'il me fallait maintenant une chambre qui ne ressemblait pas à une chambre d'enfant !
    J'étais triste de me séparer d'Anna... Mais c'était pour son bien !
    Je ne voulais plus risquer de la blesser... Je ne voulais plus risquer de blesser personne !
    J'ai décidé de ne plus utiliser mes pouvoirs a partir de ce jour !
    Mais c'était si difficile... Ils devenaient plus puissants au fil du temps, et il suffisait que je touche quelque chose pour qu'il se recouvre de glace et de givre !
    Papa avait alors trouvé une solution, et me donna une jolie paire de gants en satin !
    « Cache tes pouvoirs, n'en parle pas ! » me disait-il en me souriant. Il semblait avoir confiance en moi, comme si il avait la certitude que jamais je ne pourrais faire de mal !
    Maintenant, je pouvais toucher n'importe quoi, mes pouvoirs étaient enfermés !
    Bien sûr, parfois j'avais envie de les utiliser, de retrouver le plaisir de voir dans le creux de ma main un gros flocon de neige...
    Mais je devais rester sage... Personne ne devait savoir !
    Le temps continuait de passer... J’eus bientôt 13 ans ! J'avais bien grandis... Mais mes pouvoirs aussi...
    Anna et moi continuions de suivre nos cours ensemble, même si nous ne nous parlions plus... Je devais tout faire pour l'éloigner de moi, vous comprenez ?
    Mais un jour, notre professeur nous rendit un devoir, auquel j'avais eu une excellente note !
    J'étais si heureuse ! Jusqu'au moment où un flocon minuscule se mit a tomber devant mes yeux !
    Prise de peur j'ai couru jusque dans ma chambre, et au moment où je claquais la porte, un vent glacial emplit la pièce et un énorme flocon se dessina sur tout le mur !
    Mes gants ne pouvaient plus retenir mes pouvoirs !
    Une simple émotion pouvait les libérer !
    Affolée, j'ai appelé Papa et Maman pour leur exprimer mes craintes et mes doutes quand à l'avenir... Mon père a essayé de me prendre dans ses bras pour me réconforter, mais je l'ai repoussé...J'avais si peur de le blesser !
    Il m'arrivait souvent de pleurer le soir, accoudée au rebords de ma fenêtre, ou bien allongée sur mon lit.
    J'enviais Anna... Elle, elle était « normale » ! Elle n'avait pas a cacher sa véritable nature, elle pouvait s'amuser et vivre sans se soucier des éventuelles conséquences ! Elle pouvait continuer de rêver au prince charmant sur son beau cheval blanc...
    Moi, c'était tout ce qui me restait... Les rêves.
    Je rêvais depuis toute petite qu'un jour, un prince viendrait à ma rencontre... Mais qui voudrait d'une princesse avec des pouvoirs ? Des pouvoirs incontrôlables qui plus est ?
    J'étais destinée a rester seule toute ma vie... Si mes pouvoirs réagissaient a mes émotions, je ne pouvais pas tomber amoureuse, ni lier des liens d'amitiés, je ne pouvais... Non, je ne devais rien ressentir !
    Parfois, je me disais même que j'aurais aimé ne pas être de ce monde...
    Mes pouvoirs étaient un fardeaux si puissant ! 
    Je me refermais de plus en plus sur moi-même. Les seuls personnes a qui j'adressais la parole étaient mes parents. Mais je m’efforçai néanmoins a rester neutre dans mes sentiments. Mes pouvoirs ne devaient plus se montrer !
    J'avais 18 ans lorsque mes parents entreprirent un voyage par voie maritime vers un Royaume voisin, pour créer une nouvelle amitié commerciale.
    Ils s'étaient toujours arrangés pour me protéger ou pour trouver une explication au fait que des flocons pouvaient apparaître un peu partout dans le château a une époque...
    Maintenant, même si mes pouvoirs semblaient s'être calmé, qui sait ce qui pouvait bien se passer ?
    Leur voyage devait durer 2 semaines !
    Papa et Maman nous quittèrent Anna et moi en me rassurant...Une dernière fois.
    Comme si le poids de mes pouvoirs n'était pas suffisamment lourd a porter, une terrible nouvelle s'était abattue sur Arendelle.
    Une tempête avait eu lieux, et avait coulé le navire royale de mes parents...
    Ils étaient morts...
    C'était notre professeur qui nous avaient annoncés la nouvelle... Anna s'écroula en larmes immédiatement.
    Moi, je me retenait. J'aurais aimé pouvoir prendre ma petite sœur dans mes bras la réconforter... J'avais besoin de réconfort moi aussi, mais je ne pouvais pas ! 
    La tristesse et la colère qui hurlaient en moi allaient se déchaîner sur elle sinon !
    Alors j'ai couru aussi vite que possible dans ma chambre. Une fois à l'intérieur, j'ai verrouillé à double tour la porte, puis je me suis effondré sur mon lit, étouffant mes cris de désespoir dans mes draps... Je sentais la neige tomber et tourbillonner autours de moi dans un vent froid, comme une tempête miniature dans ma chambre.
    Mais c'était trop dur !
    Je ne pouvais pas ne rien ressentir !
    Mes parents étaient morts, j'étais seule à présent ! Plus personne pour me rassurer, plus personne avec qui partager mes craintes... J'étais la seule et unique personne à garder mon secret !
    J'ai pleuré pendant tant de temps...
    Je n'ai pas pu me rendre a l'enterrement de mes parents... J'aurais voulu leur rendre un dernier hommage, mais je ne pouvais pas... Mes pleurs auraient déclenchés une tempête de neiges...
    Anna y était allé seule, pendant qu'était resté enfermée dans ma chambre a pleurer...
    Ma chambre qui ne ressemblait plus a rien maintenant... Tout était recouvert de neige et de givre, et des flocons ne cessaient de tomber sur moi.
    Anna avait fini par rentrer au château et elle avait frappée a ma porte.
    « Elsa... Peux-tu ouvrir cette porte ? Pourquoi restes-tu enfermée ? On me dit soit forte, le temps arrange tout, mais j'ai besoin de nous, pour oublier... Que nous n'avons plus personne... Plus aucune famille... Quel avenir pour nous ? Je voudrais un bonhomme de neige... ».
    Oh Anna... Si seulement tu savais a quel point j'avais moi aussi besoin de toi et de notre bon vieil Olaf pour réussir a surmonter cette épreuve !
    Mais je devais rester sage... Si je me laissais aller, tout le monde finirait par savoir pour mes pouvoirs, et alors le château pourrait être assiégé, tu pourrais être accusée de sorcellerie toi aussi...
    Quitte a ce que l'une de nous ait une bonne vie, je veux que ce soit toi, car toi tu as la chance d'être « normale »...


    Chapitre 2
    Trois ans plus tard, maintenant





    J'ouvris les yeux.
    Une belle journée d'été s'offrait à moi aujourd'hui... Dommage que ce jour doit être celui de mon couronnement !
    J'ai eu 21 ans hier, et selon la tradition, je suis donc en âge de devenir Reine d'Arendelle !
    Le Royaume était pris en charge par notre ancien professeur a Anna et moi, aujourd'hui, c'est a moi de prendre le relève de Papa et Maman...
    Je n'en ai pas vraiment envie... Bien sûr, on m'a préparé a ce jour depuis que Papa et Maman sont morts, mais... Être Reine revient a apparaître plus souvent en public qu'une Princesse ! Le peuple ne nous a plus vus Anna et moi depuis que j'ai 9 ans, les gens doivent être excités a l'idée de nous revoir... Ils ignorent que nous avons disparues pour cacher l’existence de mes pouvoirs !
    Je me lève difficilement de mon lit. Si j'avais le choix, je resterais sous mes draps jusqu'à ce jour soit terminé !
    Mais je suppose que Papa et Maman comptent sur moi pour régner comme eux l'ont fait avant leur mort... Je ne doit pas les décevoir !
    Je me dirige vers le mannequin sur lequel tiens ma robe d'aujourd'hui.
    Elle est très belle. Elle est composée d'un t-shirt en satin noir a manches longues avec des broderies sur le haut de la poitrine, et par dessus lequel il y a un corset bleu turquoise avec des broderies et des bordures en satin d'or.Le jupon est étroit et est bleu turquoise lui aussi, avec également des broderies sur le bas de la robe. 
    Mes bas sont bleu clairs, et les chaussures que je doit porter sont sans talons, noires avec des motifs sur le bout des pieds !
    J'enlève la chemise de nuit pour porter cette robe et je me dirige vers le miroir derrière mon paravent pour regarder de quoi j'ai l'air !
    Je me trouve très belle, même si quelque chose me déplaît dans cette robe...
    Je me dirige vers ma coiffeuse, m’assoit et brosse mes longs cheveux. 
    Je sais ce qui ne va pas. J'aimerais porter quelque chose de plus confortable, quelque chose qui dévoile un peu plus mon corps... J'aurais presque l'impression d'étouffer dans cette robe. Elle est sublime, mais je ne me sent vraiment pas à l'aise... Enfin, c'est normal après tout. 
    Mes dames de chambres me voient comme étant une fille discrète et réservée... Une fille coincée sans doute ! C'est parce que je doit faire en sorte d'éviter de déclencher mes pouvoirs, mais si je ne les avais pas, je serais quelqu'un de plus libéré et je serais aussi plus drôle et joueuse !
    Cette robe est un peu le prix à payer pour mon secret... Une robe peu confortable, droite, qui ne dévoile rien...
    Peu importe ! Elle est très belle, c'est tout ce qui compte non ?
    Je coiffe maintenant mes cheveux en une tresse, que je transforme ensuite en chignon bas, que je fais tenir grâce a un ruban bleu.
    Maman était souvent coiffée comme ça, et ça lui allait très bien ! Je veux que les gens me trouvent aussi belle qu'elle ne l'était !
    Fière du résultat, je me lève et enfile mes gants, qui sont assorties a ma robe.
    Tant par la couleur que par la symbolique que je leur donne. J'esquisse un sourire en voyant mon reflet dans le miroir. Au final, je suis ridicule... On ne voit que ma tête ! Tout le reste est couvert de tissus !
    Je me dirige vers le bureau de mon père, où m'attendent mon petit  déjeuner et la cape en velours mauve que je doit porter pour le couronnement. Ce sera l'occasion pour moi de me retrouver avec les tableaux de Papa et Maman.
    Après avoir mangé un peu et bu un bol de chocolat, j'enfile la lourde cape.
    Il ne manque plus que la couronne, et je serais attachée a Arendelle pour le restant de ma vie !
    J'essaye de faire de l'humour, mais je suis tellement stressée... Je me dirige vers la fenêtre. 
    Les portes du château vont bientôt s'ouvrir pour laisser entrer la foule jusque dans la chapelle où à lieux mon couronnement.
    Je profite de ma solitude pour chanter les paroles que j'ai créé et qui font suite au poème de la fée cachée dans le monde des humains.
    « Cache tes pouvoirs... N'en parle pas... »
    Je me dirige vers le tableau où mon père est représenté tenant dans ses mains le sceptre et le globe en or d'Arendelle, symbole du Royaume.
    Je devrais les tenir entre mes mains le temps que le prêtre me sacre Reine... La tradition veux que la peau touche directement l'or... Ça porterais chance apparemment !
    « Fais attention, le secret survivra ! »
    Voyant un chandelier et une boîte a bijoux ronde, je me dit que je peux essayer de les tenir sans l'aide de mes gants, que je retire alors.
    « Sereine, sans peine, tu régneras ! »
    Et a peine ais-je toucher le chandelier et la boîte que le givre les recouvre... Le cœur battant, je me demande comment je vais faire !
    « Un seul faux pas et tout le monde sauras ! »
    Je remet mes gants. Je doit éviter de penser à ça !
    « Mais ce n'est qu'une seule journée ! »
    Ce n'est qu'une seule journée ! Je doit bien pouvoir réussir a maintenir mes pouvoirs tranquille pendant quelques secondes ! La pression est forte,mais je doit essayer !
    « La pression est sir forte ! »
    J'ouvre les porte du bureau. Les dames de compagnies m'attendent en rang dans le couloir.
    Il est temps d'en finir une bonne fois pour toute avec ce couronnement !
    « Dites aux gardes qu'il faut ouvrir les portes ! »
    Je me dirige l'air digne jusqu'à la porte vitrée qui mène au balcon afin d'observer la foule entrer, en me répétant les paroles de ma chanson.
    « Cache tes pouvoirs, n'en parle pas ! Fais attention le secret survivra ! »
    J'ouvre la porte pour avancer sur le balcon. Tout le monde est en tain d'entrer.
    « Soit sage ! »
    Au final, je m'adresse autant à moi qu'à mes pouvoirs.
    « Pas d'états d'âme, de sentiments ! »
    Je reste là a attendre que la foule pénètre dans la chapelle royale. Puis l'un des majordomes viens me chercher pour me guider jusque là-bas.
    Le stress monte de plus en plus. Vais-je réussir a tenir les objets du sacre sans les geler ? Prise de panique, je décide de ne pas retirer mes gants au moment de les prendre en mains... Mieux vaut prévenir que guérir ! Et peut-être que le prêtre n'y fera pas attention ?
    Me voilà enfin devant la chapelle.
    J'ai l'impression d'étouffer sous cette lourde cape de velours ! Je la trouve très belle, mais si je pouvais m'en débarrasser, je n'hésiterais pas !
    J'entre enfin dans la chapelle, sous les chants des chœurs qui se trouvent à l'étage supérieur.
    Toute l'assemblée se lève et m'observe avancer vers le prêtre, qui se trouve aux côtés d'Anna.
    Elle est vraiment belle dans sa robe de satin et de velours... Ça fait des années que je ne lui ai pas adressé la parole... Lorsque nous nous retrouverons ensemble lors de la réception après le couronnement, j'essayerais de... Briser la glace.
    J’entends les gens murmurer sur mon passages. Je n'arrive pas a comprendre, mais j'espère qu'ils ne font que me complimenter.
    J'arrive enfin devant le prêtre. Je m'agenouille, et attend qu'il dépose la couronne d'or sur ma tête à la fin de son discours.
    Enfin, je sent la couronne au métal glacé se poser sur mon crâne. Elle semble horriblement lourde !
    Je me relève et vois le prêtre me présenter un coussin de velours sur lequel sont posés le sceptre et le globe en or.
    Le grand moment et arrivé. Je tend les mains pour m'en emparer, mais le prêtre se racle la gorge.
    J'essaye de rester impassible, mais mon cœur s'emballe.
    Le prêtre me demande en effet de retirer mes gants, comme le veux la tradition !
    J’avale ma salive, la gorge sèche. J'essaye de reprendre une respiration convenable, puis retire lentement mes gants avant de les poser sur le coussin.
    Mes mains tremblent, j'ai presque envie de pleurer ! J'espère ne pas dévoiler mes pouvoirs devant tout le Royaume, ainsi que devant les invités ! La plupart viennent des Royaumes voisins, le monde entier serait au courant !
    Je m'empare du sceptre et du globe, puis me retourne devant l'assemblée qui se lève.
    Le prêtre derrière moi entame son sacre. 
    Je suis toute crispée. Heureusement que ma robe est longue, sinon tout le monde verrait mes jambes trembler !
    Je dépose mon regards sur les objets royaux que je tiens, et vois avec horreur que la glace commence a se répandre petit à petit !
    « Dépêche toi, dépêche toi ! » me dis-je, comme si je m'adressais au prêtre.
    Entendant alors les dernières paroles du sacre, je me retourne précipitamment vers le prêtre pour reposer les objets royaux et remettre mes gants !
    Puis je me retourne vers l'assemblée, qui m'acclame, souriante. Personne ne semble avoir remarqué mon malaise !
    Je suis heureuse ! Pour moi, le plus dur est passé !
    L'assemblée se dirige ensuite vers la salle de réception où a lieux la fête donnée en mon honneur.
    Je ne m'y présente que quelques heures plus tard, après m'être un peu reposé et rafraîchie, en compagnie de ma sœur, sur l'on place a mes côtés, devant les trônes, pour recevoir les félicitations de ceux qui voudront bien se présenter à nous.
    Au fond, ce n'est vraiment pas mal ce genre de fêtes ! On peut y rencontrer des gens absolument charmants, et tout le monde semble s'amuser !
    C'est dans ce genre de réception que je rêvais de rencontrer un prince lorsque j'étais plus petite...
    Je vois alors une bonne occasion de m'adresser un peu a ma sœur ! Elle est a côté de moi, nous n'avions jamais été si proche depuis des années après tout !
    « Tu es fort belle ! » lui dis-je.
    Anna semble surprise. C'est normal après tout, nous ne nous étions pas parler depuis si longtemps ! Elle bafouille un peu lorsqu'elle me renvoie le compliment. Je crois qu'elle a l'impression que je suis un peu trop stricte, elle fait attention à chaque mot employé... Elle me fait rire ! Je la remercie, puis lui fait remarquer qu'il plane une délicieuse odeur de chocolat dans la salle : notre pêché mignon à toute les deux !
    Puis un petit monsieur d'un certain âge, le Duc de Weselton, vient se présenter.
    C'est la première fois que je le vois, mais j'ai souvent entendu parler de lui : c'est l'un de nos clients commerciaux les plus importants !
    Il a l'air gentil, mais un peu teigneux... Mais surtout, il est très drôle ! La perruque qu'il porte a manquer de tomber au sol lorsqu'il s'incline devant moi et ma sœur, pour me proposer une danse !
    Mo et Anna nous regardons, amusés et aux bords d'éclater de rire, mais je me reprend.
    « Je suis désolée, mais je ne danse pas ! » répondis-je au Duc, qui semble déçu.
    Mais je me sent d'humeur taquine ce soir... Je suis si heureuse d'avoir parler un peu avec Anna, et que tout se passe bien !
    « Mais ma sœur adore danser ! » dis-je au Duc qui s'empresse d'attraper Anna par le bras pour l'entraîner sur la piste !
    Anna a l'air surpris et choqué. Je ne lui avais plus fait de blague de ce genre depuis des années !
    De loin, j'articule de sorte qu'elle lise sur mes lèvres « Désolée ».
    J'aimerais rire aux éclats, mais je doit faire attention ! Je me contente de glousser tout simplement...
    Le Duc de Weselton, malgré son âge avancé, semble avoir mangé du lion ! Il sautille et se trémousse comme un enfant !
    Anna réussie quand même a lui échapper a la fin de la danse, et elle viens me rejoindre.
    Elle me dit qu'elle aimerait pouvoir vivre ça plus souvent.
    Je lui réponds que moi aussi... Mais m'empresse de lui dire que c'est impossible. Nous ne pouvons tout simplement pas ! Mes pouvoirs sont trop puissants, elle pourrait être blessée, ou pire ! Et Arendelle prendrait peur... Il vaut mieux que nous restions éloignées, même si je suis la première a admettre que ça me brise le cœur !
    Ma petite sœur s'en va, déçue de ma réponse... J'aimerais pouvoir lui dire mon secret, mais ses souvenirs ont été altérés pour la guérir, il vaut mieux qu'elle ne sache rien... C'est la meilleure solution pour la protéger.
    Les heures passent, et la nuit finit par tomber.
    Je fais connaissance avec les différents invités. Je me serais bien amusée si je ne devais pas me tenir tranquille, je peux vous l'assurer !
    Bientôt, Anna reviens me voir, mais cette fois en compagnie d'un homme.
    C'est le prince Hans, des Îles du Sud. Un beau jeune homme qui doit être un peu plus âgé que moi, mais qui possède une étrange étincelle dans le regard...
    Je doit être trop méfiante, la solitude ne me réussie pas !
    Anna m'expose donc rapidement la situation : elle et Hans veulent se marier, et me demandent ma bénédiction !
    Je suis... Choquée, c'est le cas de le dire ! Non, c'est impossible... Je suis bien placée pour savoir qu'Anna rêve du prince charmant, mais là, la situation est presque comique quand même !
    J'explique donc a ma petite sœur que je refuse ce mariage.
    -On ne se marie pas avec un homme que l'on ne connais pas ! Lui dis-je.
    -Si, si c'est le véritable amour ! Me répond elle sur la défensive.
    -Anna, qu'est-ce que tu sais du véritable amour ?
    -Sûrement plus que toi ! Toi tu ne fais que tourner le dos aux gens !
    J'écarquille les yeux, surprise et déçue... Oh bien sûr, elle ne peut pas savoir, mais j'en sais plus sur l'amour qu'elle ne le pense ! Toutes ces années à l'éloigner de moi, je l'ai fait pour la protéger ! Pour ne plus la blesser !
    Je refuse a nouveau, impassible. J'espère qu'elle n'a pas vu qu'elle venait de me déstabiliser...
    Hans tente alors de me résonner, mais je l'arrête avant même qu'il ait pu terminer sa phrase. Anna est peut être trop naïve, mais moi, je n'ai pas confiance en lui !
    Puis, en m'éloignant vers la porte pour me retirer dans ma chambre, je déclare que la fête est terminée et que tout le monde doit sortir. Il est temps pour moi de retrouver ma solitude.
    Mais Anna proteste, et tente de m'attraper par la main... Sauf qu'elle agrippe mon gant et le retire !
    Effrayée, je lui demande de me le rendre en essayant de le lui reprendre des mains ! Mais elle s'éloigne et m'implore de ne pas mettre un terme a la soirée et a son futur mariage.
    Je suis prise de pitié pour elle... Je la comprend, elle a besoin que l'on s'occupe d'elle, elle a besoin de se sentir protégée... Je ne connais pas le prince Hans, mais si Anna veux vraiment être avec lui, je lui propose de partir dans son Royaume. Là-bas, elle sera heureuse... Plus heureuse qu'ici !
    Ma petite sœur est choqué par ma réponse. Elle me demande que est mon problème, pourquoi je suis distante comme ça avec elle, et avec tout les gens qui essaye de m'aborder...
    Je lui demande d'arrêter. Je n'en peux plus, j'aimerais hurler pour lui expliquer, mais je ne peux pas !
    Mais Anna n'arrête pas... Je me sent craquer, je replis mes bras autours de moi car je sent mon pouvoir près a sortir de la paume de ma main nue...
    -De quoi as-tu si peur ? Hurla alors Anna.
    -J'ai dit assez ! Répondis-je, énervée, attristée, en me retournant vers elle.
    Malheureusement, le ma est fait. En me retournant, ma main laisse échapper un mur de glace aux pics acérés en direction de la foule, qui s'éloigne, paniquée.
    Je referme ma main nue en regardant l'assemblée.
    Non... C'est impossible, c'est un cauchemar ! Tout semblait si bien se passer, et il faut que ça arrive alors que tout allait se terminer !
    Les gens murmurent en me lançant des regards inquiets.
    J'ouvre la porte et me précipite jusque dans la cours du château. Je doit partir maintenant, les Royaumes voisins sont au courant, bientôt le bruit circulera partout ! Je doit trouver un endroit où me faire oublier.
    Mais dans la cour, les villageois d'Arendelle m'attendent pour m’acclamer ! 
    J'essaye de me frayer un chemin vers la sortie, mais il y a trop de monde !
    Afin d'éviter de toucher qui que ce soit, je recule, mais trébuche, et je me retiens avec ma main nue sur l'une des fontaines.
    Alors, mes pouvoirs gèle l'eau à la vue de tous !
    Et pour ne rien arranger, le Duc de Weselton arrive a son tour dans la cour et hurlant qu'il faut m'arrêter car je suis une sorcière !
    Je lui demande de ne pas m'approcher t de me laisser, mais j'ai le malheur de faire un mouvement avec ma main pour tenter de l'apaiser, et un puissant jet de glace sort a nouveau de ma paume pour le toucher de plein fouet !
    Le pauvre vieil homme s'effondre, surpris, sur le sol.
    Maintenant, tout le monde va penser que je l'ai attaqué de mon plein gré !
    Mais ce petit spectacle a au moins eu le mérite de me frayer un chemin jusqu'à une porte qui mène au fjord ! Je cours alors jusqu'au bord de l'eau, ne réagissant pas aux appels désespéré d'Anna, qui cours après moi pour me retenir !
    Mais je réalise trop tard que la voie que j'ai empruntée est sans issue !
    Au loin, je vois les montagnes où je pourrais me cacher, mais le fjord me bloque le passage !
    C'est alors que mes pouvoirs semblent s'activer tout seul, en fonction de la situation : mes pieds gèlent le sol a chacun de mes pas !
    Je tente alors de poser un pied sur l'eau... Ce qui créé une plaque de glace ! Je regarde a nouveau les montagnes devant moi. Je n'ai pas le choix, je doit m'exiler quelque part où personne ne me trouvera !
    Alors je cours sur l'eau, gelant le fjord un peu plus a chaque fois que mon pied entre en contact avec le liquide. Je ne me retourne pas lorsqu'Anna m'appelle encore. Je ferme les yeux, laissant couler mes larmes le long de mes joues.
    Je laisse mon unique famille seule... Mais maintenant que tout le monde sait pour moi, c'est mieux ainsi ! Anna doit vivre avec des gens comme elle, avec des gens « normaux » !
    De toute façon, je ne peut lui apporter aucun amour sous peine de la blesser...
    Je m'éloigne de plus en plus dans les montagnes, vers le Nord.
    La peur me donne des ailes ! Je n'ai même pas mal aux jambes, ni le souffle coupé, a force de courir !
    Ce n'est que lorsque je suis certaine de ne pas être suivie que je me met a marcher calmement, montant sur la montagne du Nord, toujours plus haut. Je me retourne. Je ne vois plus Arendelle, j'ai du parcourir une très longue distance !


    Chapitre 3
    Libérée, délivrée





    Je repense a mes parents alors que je grimpe de plus en plus haut sur la montagne.
    En l'espace de quelques minutes, j'ai fait tout ce qu'ils redoutais depuis mon enfance... Arendelle, et le monde entier sait maintenant que je suis une fille spéciale. Je suis si triste... J'ai l'impression d'avoir tout perdu ! Ma vie, ma maison, tout ! 
    Cette détresse m'inspire une chanson.
    Mais je me rend compte... Tout le monde sait maintenant. Je suis seule ! Alors... Je n'ai plus a me cacher, ni a mentir ! 
    Oh, j'ai l'impression qu'un poids énorme vient de tomber de mes épaules !
    Je retire et laisse mon gant s'envoler dans les airs, poussé par le vent loin, très loin de moi.
    Oui ! Je suis libre ! Libre de faire ce qu'il me plaît, libre de ne plus faire attention a quoi que ce soit !
    Comme pour laisser le passé derrière moi, je créé un dernier Olaf, avant de partir un peu plus en avant.
    Un vent frais vient rafraîchir mon visage... Ma longue cape de velours derrière moi s'envolerait si elle n'était pas solidement attachée sur mes épaules...
    Cette cape si lourde, comme ces gants, comme des symboles de mon secret... Je n'en ai plus besoin ! Je suis née avec le pouvoir de la neige, je ne craint pas le froid ! Je détache ma cape, qui s'envole alors elle aussi loin de moi !
    Je continue d'avancer tout en chantant ma chanson !
    Je regarde en arrière. Aucun signe de mon gant, ma cape, ni même d'Arendelle... Je suis seule, qui puis-je blesser ainsi ? Je n'ai plus a avoir peur d'utiliser mes pouvoirs !
    Et même... J'ai besoin d'un endroit dans lequel vivre ! Peut être que mes pouvoir sont capables de me créer un endroit à mon image ?
    Je veux voir ce que je peux faire de cette magie pleine de mystère ! Le bien, le mal... Peu importe, je suis seule et libre !
    Je lance alors des jets de glace pour créer un escalier, qui me mènera jusqu'à la montagne d'à côté, et où je vais essayer de créer un magnifique château de glace !
    Lorsque je grimpe cet escalier si beau, je me sent si heureuse ! J'avais oublié a quel point j'aimais utiliser ma magie !
    J'ai l'impression d'être une fille différente, d'être celle que j'ai toujours voulu être mais que je ne pouvais pas !
    Arrivée sur la montagne du Nord, je frappe le sol avec l'un de mes pieds pour créer un sol de glace.
    Tout est clair dans ma tête, j'ai l'impression de revivre ! Tout est vide dans ma tête, je n'ai plus a penser aux autres, mais a moi ! 
    Je danse en faisant de beaux mouvements avec mes bras, et la magie opère tout autours de moi !
    Le sol sur lequel je suis s'élève dans le ciel, comme je le désire ! Des colonnes de glace viennent bientôt maintenir un toit à travers lequel je peux voir les étoiles, et un grand lustre de cristaux de glaces viens éclairer la salle !
    Tout se dessine comme je le désire, je n'ai qu'a penser et faire quelques mouvements !
    Je suis si bien ici... Mieux qu'a Arendelle, enfermée dans ma chambre !
    Je retire m couronne.
    Je n'en ai plus besoin... Je ne suis plus Reine d'Arendelle après tout ! Je suis la Reine des Neiges ! Je n'ai pas envie de cette lourde couronne ! Je la jette au loin, ne comptant pas revenir sur mes pas.
    Je respire enfin dans ce désert de neige et de glace...
    Mes poumons sont remplis de cet air si pur et si frais, de cet air de renouveau !
    Je suis libérée, délivrée !
    Adieu mon ancienne vie, adieu l'ancienne Elsa parfaite, place a celle que je suis tout au fond de moi !
    Je retire le ruban de mes cheveux pour laisser tomber ma longue tresse. Des mèches rebelles viennent tomber sur mon front.
    Je les recoiffent en les passant derrière ma tête. Mes mains dont s'échappent des cristaux de givres servent de gel pour maintenir mes cheveux bien coiffer.
    Puis je passe ma tresse par dessus mon épaule, en prenant soin de parsemer partout où je le souhaite quelques flocons de neiges afin d'habiller ma chevelure !
    Et la transformation ne doit pas s'arrêter là !
    Adieu belle robe trop peu confortable !
    D'un geste de main un tourbillon de neige m'entoure et passe de mes pieds jusqu'à mes épaules !
    Je sent la glace recouvrir les tissus de mes vêtements, les déchirer là où je le souhaite pour que je soit plus à l'aise.
    Je sent la glace sous mes chaussures former un talons qui m'élèvent légèrement, je sent ma robe se fendre sur le côté droit, je sent mes épaules se dénudées... Je me sent si bien !
    Mais je veux être plus éblouissante, je veux encore plus brillera, je me sent belle et je veux que tout le monde puisse le dire !
    Une longue traîne de glace se créé alors dans mon dos. Elle est tellement plus légère que cette ancienne cape de velours, au moindre mouvement elle s'envole dans les airs gracieusement !
    Je me dirige vers mon balcon et lève les bras au ciel, triomphante !
    Je suis loin de chez moi, je suis dans le froid, mais pour moi, c'est le prix d'une liberté a laquelle j'aspirais depuis si longtemps !
    Je n'ai plus peur d'utiliser mes pouvoirs maintenant !

     
    Je visite mon château de glace, afin de voir si tout est bien comme je l'ai désirée... Et oui, tout est parfait !
    Pour certains, il semblerait presque vide. Je n'ai mis que le nécessaire niveau meuble. Pourquoi voudrais-je m'encombrer alors que ma tête est enfin vide de toutes préoccupations ?
    Je sais, j'ai laissée ma sœur toute seule... Mais elle est libre de faire ce qu'elle veux maintenant ! Elle peut organiser de nombreuses fêtes dans le château, rencontrer des gens, s'amuser, vivre !
    Je me sent bien, sereine, libre... 
    Dans ma chambre, j'ai créé un beau piano, mon instrument préféré, pour pouvoir en jouer !
    J'aime cette mélodie si apaisante !
    Un jour passe, puis un autre commence. J'observe les animaux de la montagne qui viennent me rendre visite, curieux de découvrir un château de glace ! J'ai pu voir des ours, mais aussi des loups, et même de petites hermines, absolument adorables !
    J'ai toujours adorée les animaux vous savez ! J'aurais même aimé avoir un chien, mais avec mes pouvoirs...
    Enfin, maintenant la question ne se pose même plus ! Pour le moment je suis bien !
    Je suis en train de jouer une mélodie au piano lorsque j'entends alors quelqu'un entrer dans le hall de mon château !
    Je descend les escaliers, et je vois alors ma petite sœur, Anna, chaudement vêtue !
    Elle est venue me chercher ! 
    Elle est étonnée de me voir ainsi vêtue, mais elle s'empresse de me dire que je suis mieux comme ça ! Et surtout, elle est émerveillée par mon château !
    Entre nous, j'ignorais que je soit capable de faire ce genre de chose avec mes pouvoir, mon exil m'aura appris a retrouver la beauté de mon don !
    Soudain, un petit bonhomme de neige entre dans le hall : Olaf !
    Je suis surprise ! C'est celui que j'ai fabriqué avant de laisser ma cape s'envoler ! Mes pouvoirs sont donc devenues si puissants de sorte que je puisse donner la vie à un bonhomme de neige ?
    Je suis ravie... Mais aussi un peu perturbée. Olaf est la preuve vivante que je ne maîtrise pas totalement mes pouvoirs !
    Ainsi, lorsqu'Anna me demande de retourner a Arendelle, je refuse, et lui demande de me laisser.
    Ma petite sœur m'explique alors que quand je suis partie, j'ai déclenchée malgré moi un terrible hiver éternel qui s'est répandue sur tout le pays ! Anna me demande d'y mettre un terme... Mais je ne peux pas !
    Comment puis-je mettre fin à un hiver que je n'ai même pas voulu déclencher ?
    Je suis si honteuse et horrifiée a l'idée des problèmes que j'ai pu causer !Et malgré tout, Anna me demande de revenir !
    Non, je ne peux pas ! Mon retour n'y changerais rien, je le sais !
    Je pensais être enfin libre et délivrée, je pensais avoir enfin réussie a maîtriser mes pouvoirs... Mais tout cela n'était qu'illusions !
    Mon cœur s'emballe et je créé malgré moi une tempête de neige dans l'enceinte de mon château.
    Je demande a Anna de partir vite, pour ne pas que je puisse la faire souffrir. Une fois qu'elle sera rentrée a Arendelle, je partirais a mon tour. L'hiverne peut plus avoir effet si je m'exile suffisamment loin !
    Mais Anna, refuse... Alors je hurle de désespoir en regardant mon reflet dans la glace !
    La tempête autours de moi se calme aussitôt, mais lorsque je me retourne vers Anna pour lui demander une nouvelle fois de partir, je la vois agenouillée sur le sol.
    Je pousse un soupir de frayeur : et si je l'avais blessée a nouveau ?
    C'est alors qu'un beau jeune homme entre dans la pièce pour aider Anna a se relever.
    Ma petite sœur lui dit qu'elle va bien, pendant que je regarde si une mèche blanche n’apparaît pas dans la chevelure de ma sœur.
    Heureusement, je ne vois rien d'anormal !
    Curieuse, je demande a Anna qui est son nouvel ami, mais je me reprend vite : là n'est pas la priorité, ils doivent partir !
    Voyant Olaf, je jette alors un sort afin de créer un nouveau bonhomme de neige, plus grand et plus méchant, qui se charge immédiatement de mettre ma sœur, son ami et Olaf dehors.
    Une fois que cela est fait, je poste mon fidèle serviteur tout en bas de mon escalier de glace qui mène jusqu'à mon domaine.
    Son rôle est de me protéger des intrus.
    Je suis si inquiète ! Arendelle est plongée dans un hiver éternel à cause de moi... Et Anna a réussie a ma retrouver ! Je ne suis pas allé suffisamment loin pour me cacher !
    La meilleure solution serait de partir, mais pour aller où ? Je n'ai jamais voyager, j'ignore même ce qui peut bien se cacher derrière les montagnes !
    Et si je pars, qui dit que je ne déclencherais pas un hiver éternel partout où je passerais ?
    Je passe des heures a me torturer la tête ainsi... Si bien que mon château semble mécontent ! C'est comme s'il était vivant, les murs de glace se craquellent, des pointes de glace sortent des murs... Je me sent piégée ! Ce pouvoir que j'avais fini par prendre pour un don n'est rien de plus qu'une malédiction !
    Soudain j'entends mon bonhomme de neige géant hurler dehors !
    Je me précipite vers la porte d'entrée pour voir ce qui se passe.
    Des hommes armés sont là, devant mon château !
    Inquiète, je referme la porte et commence a monter les escaliers, jusqu'au moment où deux hommes pénètrent dans le hall !
    Je les reconnaît, ce sont les gardes du corps du Duc de Weselton ! Et quand je vois le regards qu'ils me lancent, je devine vraiment pourquoi ils sont là : ils veulent me tuer !
    Je monte alors un escalier pour me retrouver dans les étages supérieurs. La mort est peut être la solution à l'hiver éternel... Mais je n'ai aucune envie de tester cette possibilité ! Même si je suis bizarre, j'aime trop la vie pour devoir la quitter !
    La seule solution qui s'offre alors a moi est la confrontation !
    L'un des hommes tire une flèche dans ma direction. En voulant me protéger, je créé un mur de glace devant moi !
    Oui, mes pouvoirs sont là ! Je peux essayer de les intimider !
    J'arrive a bloquer un homme contre un mur : si il bouge, il risque de s’empaler sur les pointes glacées que j'ai créé !
    Mais il en reste encore un, et celui-là est plus coriace ! Il esquive mes attaques... Mais je réussis finalement a l'avoir ! Je créé un mur de glace pour le repousser sur le balcon. Le but est de le faire tomber tout en bas !
    C'est alors que les autres hommes arrivent, avec a leur tête le prince Hans !
    Il me demande d'arrêter et de montrer que je ne suis pas le monstre que les autres pensent que je suis !
    Je le regarde, étonnée...Il a raison ! Me battre ne fait que concrétiser ce que les autres pensent, a savoir le fait que je soit mauvaise !
    Je stoppe alors mes sortilèges.
    Mais Hans se précipite vers le premier homme que j'ai immobilisé : celui-ci s'apprêtait a me tirer dessus avec son arbalète !
    Hans arrive juste a temps pour lever l'arme. La flèche est propulsée vers le lustre au dessus de ma tête, qui commence a tomber sur moi !
    Je cours aussi loin que possible, mais le chute me propulse au loin et je me cogne la tête par terre, me rendant inconsciente.
    C'est étrange... J'aurais presque jurer que c'était Hans qui avait tirer la flèche vers le lustre...
    Je me réveille menottée dans l'une des cellule u château d'Arendelle.
    Par la fenêtre, je vois que ce que m'a dit Anna est bien vrai !
    Un hiver éternel a recouvert le pays tout entier...
    Alors que je me morfond, Hans entre dans la cellule. Je lui demande a être relâchée, car je sais que je ne peux de toute façon pas mettre fin moi-même à cet hiver, et qu'il faut me laisser partir très loin d'ici pour tenter de dissiper le sortilège.
    Hans s'en va en me précisant qu'il n'est pas certain de faire entendre raison aux autres hommes et il ajoute qu'Anna n'est toujours pas rentrée !
    Je me retrouve a nouveau seule...
    Hans a l'air d'un gentil garçon, mais quelque chose me déplaît fortement chez lui... J'ai un mauvais pressentiment...
    Je commence a paniquer, et je me rend compte que j'utilise encore mes pouvoirs malgré moi pour casser mes menottes ainsi que les murs autours de moi !
    Il me faut plusieurs longues minutes pour me libérer. Je suis effrayée.
    Anna n'est pas au château, je n'ai nulle part où aller...
    Ma peur et ma détresse font naître une terrible tempête de neige sur tout Arendelle !
    Je m'éloigne aussi loin que je peux du château, en passant par le fjord, mais je ne vois rien avec cette tempête !
    Je n'ai jamais autant souhaitée être normale de toute ma vie !
    Alors que j'essaye de trouver mon chemin, je revois Hans.
    Je lui demande de prendre soin de ma sœur quand elle rentrera : je sais au fond de moi que l'homme blond qui l'accompagnait est quelqu'un de confiance.
    Hans me dit alors qu'Anna est bien rentrée au château, mais qu'elle est morte dans les bras du prince à cause de son cœur gelé !
    Et là je comprend tout ! Voilà pourquoi j'ai vu Anna agenouillée lorsqu'elle est venue me demander de revenir ! Je l'avais toucher, mais cette fois, en plein cœur !
    Je ne veux pas y croire... Mais c'est trop dur de faire comme si je n'y croyais pas ! Je m'effondre sur le sol, en larmes.
    La tempête se calme et on n'entend plus que mes pleurs.
    Anna... Ma petite sœur, morte... A cause de moi ! 
    Soudain, j'entends quelqu'un se précipiter, puis un cri, suivi d'un vent glacial.
    Je me retourne et voit alors Anna... Transformée en statue de glace ! 
    « Anna ! » 
    Je me lève pour faire face a la statue.
    Je plaque mes mains contre mes lèvres,n'en croyant pas mes yeux. Anna avait une main placé en avant, comme pour empêcher un impact, le regard implorant.
    Non... Je pose mes mains sur les joues de la statue, espérant que tout cela ne soit qu'un cauchemar, espérant qu'Anna s'anime de nouveau ! Mais rien ne se passe !
    Je m'effondre dans ses bras. Je n'en eux plus !
    J'ai tué ma sœur !
    Mes sanglots résonnent dans le fjord gelé.
    Je repense a tout ce qui s'est passé. Hans m'a menti. Anna n'était pas encore morte au moment où il me l'avait dit... Sinon elle ne serait pas là ! Ma sœur a voulu me protéger d'Hans... Elle s'est sacrifiée pour moi !
    Soudain, je sent la glace fondre sur son corps... Anna redevient chaude, je la sent reprendre vie !
    N'en croyant pas mes yeux, je la serre dans mes bras !
    A ce moment-là, je me moque de mes pouvoirs ! Anna m'a protégée, je sait que je ne peux pas lui faire de mal... La première fois était un accident !
    Ma petite sœur m'explique qu'elle s'est sacrifiée parce qu'elle m'aime...
    Je suis si sotte !
    J'ai eu l'idiotie de penser que les gens ne pouvaient pas m'aimer a cause de mes pouvoirs... Mais mes pouvoirs n'y sont pour rien !
    Si quelqu'un nous aimes, c'est pour ce que l'on est, peut importe que l'on soit différent des autres !
    J'avais peur suite a l'accident que l'on puisses ne plus m'aimer... Mais c'est impossible, on ne peut pas cesser d'aimer à cause d'une différence !
    Un vent de fraîcheur souffle en moi. Je sais comment ramener l'été !
    Je me sent aimée, et c'est cet amour la clé !  On m'aimes, je ne représente donc pas un danger pour qui que ce soit !
    Je lève les mains au ciel et rassemble l'hiver en un immense flocon de neige, que je fait exploser tel un feu d'artifice !
    Le soleil refait briller ses rayons chauds sur tout le pays a présent !
    Mais il faut fondre le petit Olaf ! 
    Je décide alors de lui créer un nuage personnel qui fera tomber de la neige sur lui en continue lorsqu'il se trouvera dans un endroit chaud ! Ainsi, il pourra profiter de l'été !
    De retour au château, tout s’arrangeât !
    Le prince Hans fut expédié dans son Royaume, là où ses 12 frères lui trouveraient un châtiment pour ses crimes : il a quand même voulu se marier avec ma sœur par simple amour du pouvoir, avant d'essayer de me tuer !
    Quand au Duc de Weselton, je fit en sorte qu'il n'ai plus aucun rapport commercial avec Arendelle ! Ça lui apprendra a envoyer des hommes pour me tuer !
    Quand a Kristoff, l'homme qui a aidé Anna a me retrouver, je l'ai nommé livreur de glace officiel d'Arendelle !
    J'ai inventé ce titre exprès pour lui... Ce n'est pas que le Royaume ait besoin de quelqu'un pour obtenir de la glace, maintenant que je peux utiliser mes pouvoirs librement, mais disons que j'ai remarqué qu'il regardait ma sœur d'un œil amoureux, et Anna ne semble pas indifférente a son charme non plus, donc c'est un moyen qu'il vienne au château pour que ces deux là se voient !
    D'ailleurs, Anna a perdu sa mèche blanche ! Une geste d'amour sincère peut guérir un cœur de glace... Mais il a aussi guéri les erreurs du passé !
    Elle semble plus épanouie... Et moi aussi !
    Le peuple d'Arendelle m'aimait quand j'étais petite, et c'est le cas encore aujourd'hui !
    Même mes pouvoirs ne les effraient pas ! Ils doivent peut être trouver ça rassurant, une Reine magicienne ?
    Enfin, pour célébrer ce renouveau, j'ouvre les portes du château pour de bon, et je créé une patinoire afin que tout le monde puisse s'amuser !
    Anna me rejoint, et je lance un sort sur ses chaussures pour qu'elle puisse patiner elle aussi !
    Inquiète, elle me dit qu'elle ne sait pas comment faire, mais je la prend par la main et l’entraîne avec moi sur la piste !
    Je suis si bien ici... Je peux vraiment respirer cette fois !
    Je décide de profiter de chaque instant à présent!Maintenant que je n'ai plus a me cacher, que tout est bien qui finis bien... Bon, je n'ai pas encore rencontrer le prince charmant, mais il finira par venir, j'en suis certaine !
    En attendant, la vie est belle, j'ai retrouvé ma complicité d'antan avec Anna, la vie est belle !
    Je suis libérée, délivrée !

                                                                                  FIN

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